Les syndicats de l’enseignement luttent contre la précarité dans les secteurs de l’enseignement supérieur et de la recherche
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Le 15 mars 2017, divers syndicats de l’enseignement se mobiliseront à l’occasion de la Journée mondiale d’action contre la précarité dans l’enseignement supérieur et la recherche. Cette journée d’action à l’initiative de la Fédération mondiale des travailleurs/euses scientifiques (FMTS) est soutenue par plusieurs associations internationales et divers syndicats de l’enseignement nationaux français, portugais et sénégalais : SNCS-FSU, SNEP-FSU, SNESUP-FSU, SNTRS-CGT (France), ABIC, FENPROF et OTC (Portugal).
Sur le blog dédié à cette journée d’action, plusieurs articles témoignent des conditions de vie et de travail précaires des chercheurs/euses et du personnel enseignant dans l’enseignement supérieur, demandant instamment de prendre des mesures urgentes pour garantir des conditions de travail plus justes et la sécurité d’emploi dans ce secteur.
A environ un mois de la Journée d’action, le ministère fédéral allemand pour l’Education et la Recherche a présenté un rapport sur les jeunes universitaires. Selon le syndicat allemand de l’enseignement GEW, ce rapport révèle la pratique largement répandue des contrats temporaires, lesquels concernent 93 % des jeunes universitaires travaillant dans les universités allemandes et 84 % des jeunes universitaires employé(e)s par des instituts de recherche ne dépendant pas des universités. Par ailleurs, le personnel de la recherche est de plus en plus souvent engagé à temps partiel, les femmes plus fréquemment que les hommes. En raison de l’absence de sécurité d’emploi, la communauté des assistant(e)s scientifiques (environ 50 % pour les femmes et 42 % pour les hommes) abandonnent l’idée d’avoir des enfants, alors que seuls 12 % d’entre elles/eux déclarent ne pas en vouloir. Le principal objectif du rapport consistait à analyser la compatibilité entre vie de famille et carrière scientifique qui, comme il le démontre clairement, pourrait être nettement améliorée. A la lumière de ce rapport, le GEW a proposé la tenue d’une table ronde ayant pour thème « Conditions d’emploi de qualité dans le secteur de la science ».
La précarité touche le personnel de l’enseignement supérieur et de la recherche dans toute l’Europe. La Conférence du CSEE a adopté en 2016 une résolution intitulée Améliorer le statut et la reconnaissance de l’enseignement dans l’enseignement supérieur, visant à garantir de meilleures conditions de travail pour les chercheurs/euses et les enseignant(e)s dans ce secteur. Dans son Document d’orientation politique du CSEE sur les jeunes chercheurs(-euses) /doctorant(e)s, le CSEE revendique des conditions de travail plus équitables et la sécurité d’emploi pour cette catégorie d’employé(e)s, dans la mesure où ils/elles sont au début de leur carrière. Le CSEE et la FEEE ont publié une déclaration conjointe : Soutenir les chercheurs/euses en début de carrière dans le secteur de l’enseignement supérieur en Europe, invitant leurs organisations membres à promouvoir l’employabilité des chercheurs/euses en début de carrière, ainsi que leur mobilité, l’égalité des genres et l’équité.