Hongrie: Table ronde des partenaires sociaux sectoriels européens de l’Éducation

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Le 8 septembre 2016, le CSEE et la FEEE ( Fédération européenne des employeurs de l’éducation) ont tenu une table ronde à Budapest, en Hongrie, en vue de promouvoir le dialogue social dans le secteur de l’éducation. Cette réunion s’inscrit dans le cadre du projet « Renforcement des capacités II » du DSESE (Dialogue social européen sectoriel de l’éducation).

Des représentants hongrois des syndicats de l’enseignement et des organisations d’employeurs se sont réunis pour faire le bilan du dialogue social dans le secteur de l’éducation en Hongrie et discuter des réussites et de l’évolution future du dialogue social européen. Cette table ronde fut également l’occasion de présenter les objectifs du DSESE, son programme de travail et ses réalisations. Les participants se sont, ensuite, penchés sur les moyens de renforcer les liens et d’améliorer la communication entre le dialogue social national et le dialogue social européen.

L’objectif  de cette table ronde, qui était avant tout de réunir les partenaires sociaux et d’amorcer un échange d’informations entre les partenaires hongrois et les représentants européens, a été pleinement réalisé. En effet, tout au long de la journée, les participants ont contribué de manière ouverte et directe au débat, décrivant la situation du dialogue social en Hongrie, ses lacunes au regard du cadre actuel et la difficulté de mener à bien un dialogue social efficace en général.

En effet, la Hongrie subit actuellement les conséquences de diverses réformes, mises en œuvre sans l’implication des partenaires sociaux , réformes qui centralisent le système éducatif, entrainant une tendance à la hausse des privatisations et un grand recul pour le modèle de carrière des enseignants. De plus, les problèmes professionnels des enseignants sont traités en dehors des consultations formelles avec les partenaires sociaux. Piroska Gallo, présidente du syndicat des enseignants de Hongrie (PSZ-SEHUN), a mis en exergue les problématiques actuelles et a dénoncé le manque de mise en œuvre des accords collectifs dans le secteur de l’éducation. Les employeurs et les syndicats se sont accordés à dire que le dialogue et la coopération étaient primordiaux mais également que les partenaires sociaux ne pouvaient relever les défis auxquels font face les enseignants, les élèves/étudiants et toute la communauté éducative que s’ils parvenaient à définir leur rôle, leur situation ainsi que leurs aspirations et capacités.

L’expert externe du projet (ICF) et les partenaires sociaux finlandais (Pekka Pankkonen, OAJ,  et Kauppinen Esa-Pekka de l’Association des employeurs de l’éducation indépendants finlandais) ont fournis des informations supplémentaires sur les mécanismes du dialogue social au sein de l’Union européenne et sur la mise en œuvre du dialogue social en Finlande. Ils ont présenté le long processus qui a mené à l’amélioration du dialogue social en Finlande, mettant en exergue ce que chacun des partenaires sociaux pouvait apprendre de l’autre.

Cette table ronde fut accueillie favorablement et considérée comme un moyen efficace de promouvoir le dialogue social.