Rapport EURYDICE : multiplication des évaluations normalisée dans le domaine des langues
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Le réseau EURYDICE vient de publier un rapport intitulé « Les langues dans l’enseignement secondaire - Un aperçu des tests nationaux en Europe », évaluant les systèmes de tests nationaux destinés à mesurer les compétences en langues et présentés sous la forme d’examens normalisés. Le rapport révèle une augmentation du nombre de tests en langues, même si seuls quelques-uns d’entre eux couvrent l’intégralité des quatre domaines de compétence (écouter, parler, lire et écrire). Les systèmes d’évaluation visent deux objectifs principaux : les tests dont l’enjeu est particulièrement important visent à résumer les compétences acquises par les élèves au terme de leurs années d’études ou sont utilisés dans le cycle supérieur de l’enseignement secondaire à des fins de certification, en vue de sélectionner les élèves qui entameront un parcours dans l’enseignement supérieur, tandis que les tests dont les enjeux sont moindres évaluent les systèmes d’éducation, les écoles ou les classes individuelles. Ces tests sont en grande majorité pratiqués dans le cycle inférieur de l’enseignement secondaire et leurs résultats souvent utilisés par les enseignants, les parents, les élèves, les autorités locales ou d’autres parties prenantes de l’éducation.
Le CSEE estime qu’il est difficile d’évaluer les capacités des élèves dans le domaine des langues à partir d’un seul test, ne couvrant même pas l’ensemble de toutes les compétences linguistiques. Ces tests ne permettent pas de tirer des conclusions sur l’efficacité des systèmes d’éducation ou même sur les compétences des enseignants. De plus, ces examens normalisés se révèlent contre-productifs lorsqu’ils sont uniquement axés sur la mémorisation et la restitution, sachant que l’éducation doit favoriser le développement de la créativité, de l’esprit critique et de la pensée autonome. Les compétences des enseignants et l’efficacité des systèmes d’éducation doivent avant tout servir à garantir l’équité entre les élèves, quelle que soit leur situation socio-économique, leur genre ou leur héritage patrimonial et culturel. Le CSEE critique le fait que les tests renforcent les pressions exercées sur les enseignants, alors qu’il conviendrait plutôt de leur offrir un meilleur encadrement pour leur permettre d’appréhender les défis que leur réserve la profession au quotidien.
Pour lire le rapport intégral, cliquez ici.