Allemagne : fin des négociations sur les salaires, mais toujours pas de solution pour résoudre les problèmes des enseignants

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Il aura fallu attendre le quatrième cycle de négociations sur les salaires pour aboutir enfin à un accord sur les futures augmentations salariales. Les syndicats allemands de la fonction publique, parmi lesquels le GEW, membre du CSEE, ainsi que les Etats fédérés allemands (Bundesländer), employeurs de 900.000 fonctionnaires, dont 200 000 enseignants et près de 200 000 professeurs et chercheurs de l'enseignement supérieur, ont conclu un accord prévoyant une augmentation salariale de 2,1 % à partir du mois de mars 2015. Par ailleurs, une deuxième augmentation de 2,3 % est prévue dès l'an prochain, avec un minimum de 75 euros par mois. Pour l'heure, les syndicats exhortent également les Bundesländer à augmenter les salaires des agents de la fonction publique – une mesure qui concernerait 660 000 enseignants.

La question la plus controversée reste la revendication des employeurs, qui souhaitent raboter les retraites professionnelles. Les syndicats ont cependant réussi à écarter cette demande, si bien que le droit aux allocations de pension annuelles que prévoit le système actuel restera inchangé et ne subira aucune modification au cours des dix prochaines années. Le prix à payer du côté des employés se traduira par une augmentation de leur contribution au système de pension. Si cette augmentation reste peu importante dans les Bundesländer de l'Ouest, qui appliquent traditionnellement le système de prélèvement à la source, elle sera toutefois plus marquée dans ceux de l'Est, où les faibles taux d'intérêt ont mis en péril le financement des allocations futures.

La deuxième question majeure abordée dans le cadre des négociations concerne une demande du GEW, souhaitant signer une convention collective avec les Bundesländer en vue d'un regroupement des échelles salariales des enseignants employés. L'organisation syndicale entend réduire l'énorme écart salarial entre les revenus nets des enseignants de la fonction publique et ceux des enseignants employés. Le GEW a refusé de signer un accord qui n'aurait apporté aucune amélioration financière à ses membres mais qui, au contraire, aurait empêché toute nouvelle action collective durant au moins quatre ans. Quelques autres syndicats de l'éducation ont toutefois souhaité signer l'accord, entraînant ainsi la suspension des négociations. Pour l'heure, il est relativement difficile de savoir avec certitude quand et comment le GEW poursuivra sa lutte pour obtenir une hausse des salaires pour les enseignants employés.

L'accord salarial conclu avec les Bundesländer ne concerne pas les enseignants de maternelle et de l'enseignement préprimaire, majoritairement employés par les municipalités. Le GEW et d'autres syndicats de la fonction publique ont négocié durant plusieurs semaines avec l'organisation faîtière des employeurs municipaux afin de garantir une meilleure échelle salariale pour les employés du secteur de l'éducation. Au cours de ces dernières semaines, les collègues concernés ont mené plusieurs grèves d'avertissement au niveau régional. Ils comptent poursuivre leurs actions conjointes pendant toute la durée des négociations.

Pour de plus amples informations :www.gew-tarifrunde.de