Relations entre employés et employeurs en Europe en 2014 : la crise économique a des conséquences manifestes sur le dialogue social
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La Commission européenne (CE) vient d'achever et de publier son rapport actualisé sur l'état des relations professionnelles entre employés et employeurs en Europe. Ce rapport est publié tous les deux ans et offre un large aperçu des principales évolutions dans le domaine du dialogue social interprofessionnel et sectoriel. La dernière édition du rapport insiste tout particulièrement sur plusieurs problématiques importantes pour les travaux des partenaires sociaux européens. A l'instar de l'édition précédente, le nouveau rapport analyse l'impact de la crise économique sur les relations professionnelles entre les employés et les employeurs, sur le dialogue social et plus particulièrement sur les systèmes de négociation salariale.
Il examine également l'état de ces relations professionnelles au sein des Etats membres bénéficiaires d'une aide financière, ainsi que les actions et les initiatives menées par les partenaires sociaux pour répondre au problème du chômage parmi les jeunes. Un chapitre consacré à l'évolution de la législation en matière d'emploi présente les initiatives qui ont été prises pour garantir l'application correcte, le suivi et la révision de la législation de l'UE dans les Etats membres.
Le volet consacré à l'évolution du dialogue social européen au cours de ces deux dernières années met en évidence les priorités des programmes de travail des partenaires sociaux sectoriels et interprofessionnels. La majeure partie de ce chapitre porte sur les résultats du dialogue social, présentés selon une approche thématique. Il décrit pas moins de sept projets conjoints du CSEE mis en œuvre avec succès, consacrés à l'attractivité des secteurs professionnels, au recrutement, aux compétences, à la formation, à la violence de tiers, à la haute qualité des services publics et au renforcement des capacités en matière de dialogue social. Dans son chapitre conclusif, le rapport rappelle néanmoins que, dans ce climat de crise, les partenaires sociaux se sont heurtés à toute une série de difficultés, notamment pour aboutir à des accords ou mettre en œuvre des actions concrètes.
A plusieurs reprises, le rapport se réfère à la corrélation qui existe entre le degré d'efficacité des structures de dialogue social en Europe et le niveau de performance des actions mises en œuvre pour lutter contre la crise économique. Il est dès lors important de souligner que le rapport insiste une nouvelle fois sur le ferme engagement de la Commission Juncker à relancer et renforcer le dialogue entre les partenaires sociaux. Si, l'an dernier, le Forum de liaison thématique célébrant les 15 ans de dialogue social sectoriel européen fut une bonne occasion d'exprimer les revendications sans cesse croissantes en faveur d'une amélioration de la communication entre les partenaires sociaux et les différentes directions générales de la CE, il n'est pas le seul moyen de se faire entendre. En effet, les partenaires sociaux souhaitent avoir davantage d'influence dans le cadre des études, des évaluations d'impacts et des procédures de consultation, et exigent qu'une attention plus grande soit accordée à leurs positions conjointes.
Les promesses de Juncker, prônant une approche politique davantage orientée vers le dialogue social, laissent toutefois entrevoir un espoir d'amélioration. Dans le préambule du rapport, Marianne Thyssen, nouvelle Commissaire européenne à l'Emploi, Affaires sociales, Compétences et Mobilité, a déclaré que la Commission européenne envisageait de joindre ses forces à celles des syndicats et des organisations d'employeurs au niveau européen et national, afin de répondre à l'urgence des défis sur le plan socio-économique. En agissant ensemble, nous pourrons accomplir des progrès significatifs et renforcer l'économie sociale de marché en Europe.
La publication peut être consultée ici (en anglais uniquement).