France: Les enseignants du second degré en grève
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La FSU et ses affiliés ont lancé un appel à la grève le 3 février 2015. 30 % des enseignants du secondaire auraient débrayé, selon une enquête du SNES-FSU, syndicat majoritaire pour les enseignants de ce secteur de l'éducation. Pour Frédérique Rolet, co-Secrétaire générale du SNES-FSU, « il est indispensable que le pays tout entier s'engage en faveur de l'éducation et de son personnel ».
L'une des priorités du SNES-FSU est d'améliorer les conditions de travail et le salaire des enseignants. Entre 2000 et 2014, leurs rémunérations ont enregistré une chute de 14 %, soit l'équivalent de deux mois de traitement, alors que la charge de travail aurait, quant à elle, augmenté de 8 %. Depuis bon nombre d'années, on observe en effet une augmentation de la taille des classes, ainsi qu'une multiplication du nombre de classes par enseignant, ce qui implique davantage de réunions, d'épreuves à corriger, et donc une charge de travail plus lourde pour un salaire en diminution constante. Cette situation à laquelle, selon la FSU, il convient de mettre un terme, résulte en partie d'une décision de 2010 imposant un gel des salaires dans le secteur public.
Pour le SNES-FSU, l'objectif prioritaire consiste à améliorer la qualité de l'enseignement public et à renforcer le statut de la profession enseignante dans le secondaire. C'est la raison pour laquelle le SNES-FSU insiste sur le besoin urgent d'augmenter le salaire des enseignants afin de compenser la perte de leur pouvoir d'achat depuis ces quinze dernières années et de renforcer l'attractivité de la profession enseignante. Le gouvernement s'efforce en effet de recruter de nouveaux enseignants, et même si de nouveaux postes ont été créés depuis son accession au pouvoir en 2012, bon nombre d'entre eux restent à pourvoir. « Cette situation démontre clairement le manque d'attrait dont souffre la profession enseignante », a déclaré Odile Cordelier, Secrétaire nationale du SNES-FSU et Directrice des Affaires internationales.
Une autre priorité urgente pour le SNES-FSU est de garantir le financement suffisant des domaines prioritaires de l'éducation, où des investissements massifs sont nécessaires pour faire face aux défis sociaux et économiques qui caractérisent les quartiers pauvres.
Il faut absolument renforcer la pression sur le ministre de l'Education afin d'accorder la priorité aux conditions de travail des enseignants et des élèves, à l'heure où de nouveaux projets sont en cours de préparation pour le début de la prochaine année scolaire, qui débutera en septembre.