Les syndicats de l’enseignement supérieur et de la recherche revendiquent une égalité de statut pour l’enseignement et la recherche, ainsi que des environnements de travail collaboratifs pour le personnel
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La reconnaissance de la profession enseignante au sein de l’enseignement supérieur, les environnements de travail collaboratifs pour le personnel et la protection des libertés académiques sont autant d’éléments incontournables dont il faudra tenir compte si l’on souhaite assurer la viabilité future de l’Espace européen de l’enseignement supérieur, telle est la conclusion à laquelle ont abouti les membres du Comité permanent de l’enseignement supérieur et de la recherche (HERSC) lors de sa réunion biennale, tenue les 9 et 10 avril 2018. L’événement a eu lieu à Bruxelles en présence de plus de 30 délégué(e)s représentant 23 pays européens.
Les membres du HERSC ont participé à un échange de points de vue à propos de l’avenir du Processus de Bologne avec un représentant de l’Union des étudiant(e)s d’Europe (ESU) et ont discuté du rapport et des recommandations préparés par le CSEE en prévision de la réunion ministérielle du Groupe de suivi de Bologne, convoquée à Paris du 23 au 25 mai 2018. Les participant(e)s ont souligné l’importance d’accroître l’investissement public dans l’enseignement supérieur et la recherche et d’améliorer les conditions de travail du personnel enseignant, afin de favoriser davantage l’apprentissage centré sur l’étudiant(e).
Suite à une discussion lors la réunion précédente du HERSC concernant le soutien à apporter pour faciliter l’intégration des étudiant(e)s et des enseignant(e)s réfugié(e)s à l’enseignement supérieur, les participant(e)s se sont penché(e)s sur la problématique spécifique de la mobilité du personnel universitaire, arrivant à la conclusion que, dans bon nombre de pays, la mobilité internationale est davantage encouragée par des incitants et présente moins de restrictions sur le plan juridique et légal que la mobilité interinstitutionnelle.
Réparti(e)s en groupes de travail plus petits, les membres du HERSC ont eu l’occasion d’échanger leurs expériences et leurs points de vue à propos du statut et de la reconnaissance de la profession enseignante dans leur pays. Ils/Elles ont mis en avant que l’enseignement et la recherche devraient être considérés comme des secteurs d’importance égale dans le cadre du travail universitaire et que, pour garantir la qualité de la recherche, il est nécessaire de prévoir suffisamment de temps et de ressources financières publiques, au lieu de compter sur les subventions extérieures. Les syndicats représentant l’enseignement supérieur et la recherche ont également souligné que la transparence des évaluations du personnel universitaire et l’amélioration de la coopération au sein des environnements de travail constituent deux facteurs essentiels pour garantir l’égalité des genres dans les universités et les centres de recherche.