Les robots ne remplaceront jamais les enseignant(e)s
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Le CSEE s’inquiète de voir la Commission européenne s’intéresser de plus en plus à l’inclusion d’entreprises privées et d’entreprises spécialisées dans le domaine des TIC pour le financement de l'éducation numérique en termes d’acquisition, d'introduction et de développement de robots et d’outils de pointe à utiliser et expérimenter dans les écoles.
Les robots ne remplaceront jamais les enseignant(e)s. Même si les robots éducatifs peut avoir une certaine influence, en particulier comme source d'information, ils ne peuvent cependant pas remplacer les éducative/trices qui contribuent au développement éducatif des étudiant(e)s ayant des besoins spéciaux. Les robots Éducatifs sont dotés d’une intelligence artificielle mais dénués de motivation, d'inspiration et de tout potentiel pédagogique. Ils ne tiennent pas compte de l'apprentissage socio-émotionnel, de la dimension humaine ni de l'interaction personnelle. Ils peuvent fausser le processus d'apprentissage des étudiant(e)s, perturber les processus d'enseignement et créer une charge de travail supplémentaire. Les enseignant(e)s jouent un rôle prépondérant en termes d'inclusion et de justice sociale et sont les éducateurs/trices des futures générations de citoyens démocratiques pour un monde meilleur.
La robotique, au même titre que d'autres facteurs de changement numérique comme les nouvelles technologies de pointe, la nanotechnologie et l'impression 3D, devrait constituer une valeur ajoutée et renforcer les possibilités de pensée critique et de résolution des problèmes pour les élèves et permettre aux enseignant(e)s de se concentrer davantage sur les activités en classe et sur l'interaction entre les étudiant(e)s plutôt que sur de travaux routiniers (classement, exercices répétitifs, etc.)
Le CSEE estime que les écoles ne sont pas des laboratoires d’expérimentation pour les outils ou dispositifs TIC avec les étudiant(e)s et les enseignant(e)s. Les écoles doivent être des milieux d'apprentissage inclusifs et dynamiques où peuvent se mettre en place des interactions sociales entre les étudiant(e)s et avec les enseignant(e)s. Elles ne doivent pas être utilisées dans les essais les plus ambitieux de l’industrie de la technologie et des TIC pour influencer les étudiant(e)s à acquérir dès la petite enfance des compétences informatiques innovantes et des compétences de codage complexes.
Le CSEE adopte une approche positive sur les TIC et les nouvelles technologies, qui constituent des éléments essentiels pour une citoyenneté informée dans un monde de plus en plus conditionné par la technologie, tant pour l'enrichissement personnel que pour l'apprentissage.
Susan Flocken, Directrice européenne du CSEE a déclaré : « Les partenaires sociaux de l'éducation doivent être des moteurs et mener les avancées numériques et novatrices dans l'éducation. Les Etats ont la responsabilité publique de fournir du matériel informatique et des outils numériques de qualité à des prix abordables. L'industrie et les entreprises privées ne peuvent jouer qu’un rôle secondaire et d’appui et non un rôle de premier plan, qui peut nuire à l'inclusion et contribuer à la privatisation et à la commercialisation indirectes dans l'éducation ».
Pour en savoir plus, consultez la position du CSEE sur le plan d'Action de l’UE en matière d’éducation numérique à l’horizon 2020 ici.