Turquie: première audience des procès de 5 universitaires congédié(e)s pour avoir signé une déclaration pour la paix
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Le 5 décembre 2017 aura lieu, au Palais de justice Caglayan d’Istanbul, la première audience des procès de 5 universitaires congédié(e)s pour avoir signé la déclaration « Les universitaires pour la paix » dans le sillage de la tentative manquée de coup d'Etat.
Début 2016, quelque 1128 universitaires, bon nombre d’entre eux membres d’EGITIM-SEN, ont signé cette déclaration appelant à la paix au sein du pays qu’ils avaient partagée avec le grand public. Ensuite, le Procureur général d’Istanbul a intenté un procès à l’encontre de chacun des 1128 universitaires signataires, accusé(e)s individuellement de propagande terroriste et encourant jusqu’à sept ans et demi d’emprisonnement.
Le gouvernement turc a également profité de l’état d’urgence, décrété le 20 juillet 2016, pour émettre des décrets-lois à travers lesquels 375 universitaires ont été licencié(e)s pour avoir signé ladite déclaration. Durant cette période, 341 membres d’EGITIM-SEN travaillant au sein de diverses universités ont perdu leur emploi.
En réponse à l’appel à la solidarité lancé par leur organisation sœur EGITIM-SEN, des délégué(e)s issu(e)s de 7 organisations membres du CSEE à Chypre, au Danemark, en Espagne et au Royaume-Uni sont sur place pour exprimer une solidarité syndicale sans borne. La délégation de l’IE/CSEE est présidée par Mike Jennings, membre du Bureau du CSEE et ancien membre du Comité permanent pour l’Enseignement supérieur et la Recherche du CSEE.
Susan Flocken, Directrice européenne, a déclaré : « En tant que membre à part entière du Processus de Bologne depuis 2001, la Turquie n’est pas sans savoir que la liberté et l’autonomie académiques constituent la clé de voûte de l’Espace européen de l'enseignement supérieur (EEES). Il est tout bonnement inacceptable que des citoyen(ne)s exerçant leurs libertés et droits fondamentaux subissent des mesures punitives en Turquie. En tant que représentant(e)s des enseignant(e)s et universitaires en Europe, nous ne fermerons pas les yeux sur cette situation. Nous poursuivrons notre lutte pour les droits humains, la liberté académique, les valeurs universelles ainsi que l’éducation pour tous. »