Enquête européenne sur les forces de travail (EFT-UE) : les réfugié(e)s comptent parmi les groupes de migrant(e)s les plus vulnérables sur le marché du travail.
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L’OCDE et la Commission européenne ont récemment publié un document de travail conjoint intitulé « Comment les réfugié(e)s se débrouillent-ils/elles sur le marché du travail ? », s’appuyant sur les résultats de l’Enquête européenne sur les forces de travail 2014. Suite à l’afflux sans précédent de demandeurs/euses d’asile qu’a connu l’Europe, la question de l’intégration des réfugié(e)s n’a cessé de gagner en importance. En 2014, l’enquête européenne sur les forces de travail (EFT-UE) a ajouté 11 variables concernant les migrant(e)s et leurs familles, afin d’analyser les caractéristiques des réfugié(e)s et des demandeurs/euses d’asile et les résultats au niveau du marché du travail.
L’enquête montre de grandes variations du degré d’éducation des réfugié(e)s d’un pays à l’autre, ainsi que des écarts importants dans tous les pays examinés entre le niveau d’éducation des réfugié(e)s et celui des autres migrant(e)s non européen(ne)s. Par exemple, bien que 20 % des réfugié(e)s âgé(e)s de 15 à 64 ans au sein de l’UE en 2014 possédaient un niveau d’enseignement supérieur, ce pourcentage restait inférieur de 27 % par rapport aux autres migrant(e)s non européen(ne)s. Par ailleurs, le niveau d’enseignement des demandeurs/euses d’asile arrivant aux portes de l’Europe a rapidement décliné au cours de ces dernières années. Un autre problème concernant les réfugié(e)s est la reconnaissance de leurs qualifications formelles, étant donné qu’ils/elles ne sont généralement plus en possession des documents requis. L’enquête révèle également que les réfugié(e)s sont beaucoup plus susceptibles d’être surqualifié(e)s pour le poste qu’ils/elles occupent au sein de l’UE par rapport aux autres migrant(e)s - une situation en partie due à l’absence de reconnaissance de leurs qualifications. Résumé des résultats de l’enquête, le document de travail indique que les réfugié(e)s représentent l’un des groupes de migrant(e)s les plus vulnérables sur le marché du travail, avec un taux d’emploi de 56 % à peine.
Compte tenu des écarts importants en termes d’achèvement des études entre réfugié(e)s et ressortissant(e)s européen(ne)s, le CSEE appelle les institutions de l’UE et les gouvernements nationaux à garantir une éducation de qualité à tous les enfants, jeunes et adultes, quel que soit leur statut juridique en tant que migrant(e)s. A cette fin, les gouvernements doivent accorder la priorité à l’investissement public dans l’éducation et la formation, les infrastructures éducatives appropriées et les employé(e)s de l’éducation, en répondant notamment à leurs besoins en matière de formation initiale et de développement professionnel continu, tout en veillant à adopter une approche durable permettant de garantir une éducation de qualité inclusive.