Pologne : nouvelle vague de protestations contre la proposition de supprimer le cycle inférieur de l’enseignement secondaire

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Le ZNP - syndicat polonais affilié au CSEE - a signalé que, le 19 novembre dernier, malgré la pluie et les conditions climatiques défavorables, plus de 50 000 personnes, parmi lesquelles des représentant(e)s des gouvernements locaux, des responsables politiques, des employé(e)s du secteur de l’éducation, des scientifiques, des parents, des élèves et les représentant(e)s de plus d’une douzaine d’organisations non gouvernementales, ont participé à une manifestation d’envergure nationale, organisée par le syndicat à Varsovie.

Les manifestant(e)s, réuni(e)s sous le slogan « Non au chaos dans nos écoles », ont défilé jusqu’au Square Pilsudski pour protester contre les réformes proposées par la Ministre de l’Education nationale, Anna Zalewska. Comme l’avait déjà signalé le ZNP, ces reformes prévoient notamment la suppression du cycle inférieur de l’enseignement secondaire (gymnasiums), la prolongation de l’enseignement primaire de six à huit ans et celle du cycle supérieur de l’enseignement secondaire (lyceum) de trois à quatre ans.

S’adressant à une foule mécontente suite aux propositions du gouvernement polonais, le Président du ZNP, Sławomir Broniarz, a déclaré « Nous refusons de livrer le système éducatif polonais au chaos et à la confusion créés par notre Ministre de l’Education nationale ».

La délégation, formée de représentant(e)s des gouvernements locaux, de parents et d’élèves, s’est rendue au Palais présidentiel pour y remettre un livre comprenant des travaux réalisés dans les écoles secondaires polonaises, accompagné d’une pétition mettant un veto aux propositions législatives de la Ministre de l’Education nationale, au cas où celles-ci seraient adoptées par les membres du Parlement. La pétition précise notamment : « Démanteler l’enseignement secondaire, raboter l’enseignement général d’un an et restructurer les écoles, n’aboutiront qu’à une détérioration de la qualité de l’éducation. Les parents figurent évidemment parmi les premiers concernés par le champ d’application et les méthodes induites par ces réformes, lesquelles auront un impact négatif sur l’apprentissage des élèves. »

Au cours de cette même journée, les manifestant(e)s ont ensuite défilé dans les rues de la capitale Varsovie pour rejoindre le Parlement, où une montagne de craies a été jetée au sol pour symboliser la dégradation possible de l’EFP et de la carrière des enseignant(e)s du secondaire.