Eurydice décrit les éléments clés des Ecoles 2.0 pour le 21e siècle

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Le réseau Eurydice a récemment publié un article consacré à l’innovation au sein de l’éducation et aux moyens d’adapter les écoles aux nouveaux défis du 21e siècle, soulignant un certain nombre d’aspects à améliorer comme les programmes scolaires, l’aménagement des classes, les méthodes pédagogiques et les formes d’enseignement.

Eurydice affirme que, face à une société en rapide mutation, les écoles doivent offrir aux jeunes la possibilité d’acquérir les compétences qui leur permettront de s’adapter aux technologies de l’information et de la communication en évolution constante. Eurydice plaide en faveur de la formation à l’esprit d’entreprise, considérée comme un moyen d’encourager les jeunes à développer leurs propres idées et à devenir des agents de l’innovation dans les domaines où ils/elles vivent et travaillent. Le CSEE a rappelé à maintes reprises que l’éducation n’a pas pour objectif majeur de répondre aux besoins spécifiques du marché du travail, mais bien d’offrir une formation pour la vie. Le CSEE soutient l’autre série d’arguments mis en avant par Eurydice, suggérant de repenser notre approche actuelle de l’intelligence des élèves et d’accorder davantage d’importance au développement de ses aspects sociaux et émotionnels.

S’agissant des formes et méthodes d’enseignement appliquées dans les Ecoles 2.0, Eurydice confirme que l’agencement et la structure des classes et des établissements scolaires ont une incidence significative sur la performance et le bien-être des élèves, et peuvent également devenir une source de stress pour ces dernier(e)s. En tant qu’alternative à l’agencement traditionnel des classes (élèves installés en rang et enseignant face à la classe), Eurydice propose de créer des espaces multifonctionnels plus adaptés où les élèves pourraient travailler en groupes, afin de stimuler leur créativité, renforcer leur esprit critique et développer leurs compétences en matière de communication. L’article prône également le développement d’innovations technologiques et pédagogiques au travers d’une utilisation plus fréquente des TIC dans le cadre de l’enseignement, ainsi que l’acquisition d’une expérience pratique en dehors de l’enceinte de l’école, comme le travail en milieu naturel ou la création d’entreprises.

Le CSEE accueille favorablement les innovations proposées par Eurydice pour les écoles du 21e siècle et reconnaît effectivement que l’utilisation des TIC à des fins pédagogiques offre une base solide pour la poursuite des études universitaires ultérieures, l’emploi, la citoyenneté active et la cohésion sociale. Il importe cependant de rappeler que l’innovation ne garantit pas de facto l’obtention de résultats positifs car, en l’absence de toute réglementation adéquate, le déploiement numérique risque d’accentuer les inégalités sociales et territoriales, et de renforcer la fracture numérique entre les femmes et les hommes. Afin d’éviter cette situation, il demeure essentiel de garantir le financement suffisant de l’éducation, en prévoyant notamment des programmes de formation professionnelle initiale et continue pour les enseignant(e)s, et de veiller à une utilisation responsable et efficace des TIC. La réussite de l’intégration et la bonne utilisation des TIC et des autres innovations de l’Ecole 2.0 en vue de pouvoir offrir une éducation de qualité au 21e reposent en grande partie sur la présence et le recrutement d’enseignant(e)s hautement qualifié(e)s et motivé(e)s. Les organisations membres du CSEE revendiquent de bonnes conditions de travail et d’apprentissage, des infrastructures adéquates, un financement suffisant pour le déploiement des TIC dans les établissements scolaires et, enfin, le bien-être et la sécurité des élèves et du personnel de l’éducation.

La version intégrale de l’article Eurydice est disponible ici.