Migration et accès à l’éducation : un parcours semé d’embûches
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En premier lieu, l’accès des réfugié(e)s et des demandeurs/euses d’asile à l’éducation, principalement pour l’apprentissage des langues et le développement/formation professionnel(le), demeure le plus souvent tributaire de leur statut légal. Par exemple, les cours de langues ne se donnent en partie qu’aux personnes auxquelles l’asile a été accordé.
Les migrant(e)s sont généralement peu ou pas informé(e)s des diverses opportunités qui leur sont offertes. Pour la plupart d’entre eux/elles, le faible degré de qualification n’offre que peu de chance sur le marché de l’emploi. En Bulgarie, 80 % des migrant(e)s récemment arrivé(e)s dans le pays ne possèdent, au mieux, qu’un certificat de l’enseignement primaire. Ils/elles sont le plus souvent invité(e)s à suivre une filière leur donnant rapidement accès à un emploi, au lieu de se voir offrir une formation complémentaire. C’est notamment le cas en Belgique.
Autre défi, la reconnaissance des qualifications. Outre les procédures complexes et onéreuses, les migrant(e)s sont nombreux/ses à ignorer les opportunités qui leur sont offertes. La validation des compétences et aptitudes en l’absence d’un diplôme peut s’avérer encore plus difficile et l’obtention d’une nouvelle certification ne conduit pas automatiquement à la délivrance d’un permis de travail.
Par ailleurs, l’absence de compétences linguistiques demeure le principal obstacle à l’intégration des réfugié(e)s, les empêchant de participer à une formation professionnelle ou scolaire et de bénéficier des services spécifiques qui leur sont dédiés. Les cours de langues ne sont pas toujours un gage de réussite, notamment en raison de l’accès limité aux formations, de leur faible niveau ou de leur organisation tardive. Les modalités d’apprentissage des langues, la compréhension des méthodes d’enseignement européennes et la recherche de motivation, peuvent également représenter des problèmes pour les migrant(e)s. En raison des contacts limités avec les populations locales, la langue apprise ne peut être pratiquée.
Le rapport laisse entendre que bon nombre d’améliorations pourraient être apportées dans le domaine de la coordination des services offerts aux réfugié(e)s et aux migrant(e)s. Pour l’heure, les systèmes d’évaluation des compétences et aptitudes des réfugié(e)s et des migrant(e)s ne sont pas réellement harmonisés entre les pays européens, voire au sein même de ces derniers, impliquant que les différents facteurs sont examinés selon des modalités ou des méthodes différentes. On constate quelquefois un manque de clarté en ce qui concerne la prise en charge des formations et de leur financement. Une plate-forme électronique accessible à toutes les institutions engagées, à l’instar de celle créée en Espagne, s’est avérée particulièrement utile dans ce cadre.
Le CSEE a pleinement conscience de ces problèmes et s’engage à mettre tout en œuvre pour faciliter l’accès des réfugié(e)s à l’éducation Une résolution portant sur la promotion de l’éducation comme facteur clé pour l’intégration et l’inclusion doit être adoptée à la Conférence du CSEE en décembre 2016.
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