Universitaires turcs : audiences reportées
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Le 1er juillet, EGITIM-SEN, l’affilié turc du CSEE, a signalé au Secrétariat de l’organisation que, depuis la dernière action menée pour protéger les droits des universitaires, 453 d’entre eux travaillant dans des institutions publiques et 63 dans le secteur privé font actuellement l’objet de plusieurs enquêtes internes lancées par le Conseil turc de l’enseignement supérieur, pour avoir signé la déclaration en faveur de la paix intitulée « Nous ne serons pas complices de ce crime ».
L’enquête concernant les dossiers de 25 universitaires, parmi lesquels 15 membres d’EGITIM-SEN, devait être examinée le 20 juillet 2016 par le Conseil turc de l’enseignement supérieur (YÖK). Les universitaires concernés risquent de perdre leur emploi au sein de la fonction publique. Si le YÖK décide de poursuivre sa procédure d’investigation, ces universitaires ne seraient plus jamais autorisés à travailler dans une université sur le sol turc.
Le CSEE exprime sa solidarité sans réserve à l’ensemble des universitaires et chercheurs turcs, actuellement victimes de persécutions et de violations de leurs droits humains fondamentaux tels que la liberté d’opinion et d’expression.
Le 5 juillet dernier, le CSEE a lancé un Appel à l’action demandant à ses organisations membres de s’unir et de se mobiliser contre ces abus de pouvoir portant atteinte à la démocratie, afin de garantir la primauté de l’Etat de droit, la justice et les libertés fondamentales en Turquie. Les organisations membres du CSEE ont été invitées à adresser des lettres de protestation au gouvernement turc, au conseil turc de l’enseignement supérieur, aux ambassades turques basées dans leur pays, ainsi qu’à leurs ambassades nationales en Turquie, afin de défendre les libertés académiques, la qualité de l’enseignement supérieur et les libertés fondamentales.
Les organisation membres du CSEE ont répondu à cet appel et ont mené des actions pour exprimer leur indignation face aux mesures illégales prises par le gouvernement turc, et défendre les libertés académiques et fondamentales, ainsi que la qualité de l’enseignement supérieur en Turquie.
Hier, le 13 juillet 2016, EGITIM SEN a signalé que l’enquête concernant les dossiers des universitaires turcs menée par le Conseil turc de l’enseignement supérieur (YÖK), prévue le 20 juillet 2016, avait été reportée pour une durée indéterminée.
Le CSEE continue toutefois de surveiller la situation et d’informer ses affiliés concernant la suite des événements, tout en exigeant le respect total des droits fondamentaux et de la liberté d’expression des universitaires et des chercheurs en Turquie.