Italie: un mois d’octobre intense pour les syndicats d’enseignants
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Le mois d’octobre marque le début d’un « automne très animé » pour le secteur de l’éducation italien. Après une longue période de protestations, les trois organisations membres du CSEE ont annoncé, par le biais d’une déclaration conjointe, qu’à partir du mois d’octobre, elles organiseraient une série d’événement afin de débattre, de remettre en question, et de sensibiliser le public aux limites et dispositions de la nouvelle loi réglementant tous les niveaux de l’enseignement, excepté l’enseignement supérieur.
Après avoir essayé d’amorcer un dialogue avec le gouvernement concernant la nouvelle loi sur le système scolaire, demandé un renouvellement de l’accord collectif et face à la détermination du gouvernement à mettre en œuvre la réforme, les syndicats ont entamé une période de mobilisation contre ladite réforme qui, selon eux, portera préjudice à la qualité de l’éducation et donnera lieu à des écoles moins démocratiques et moins égalitaires.
Cette loi prévoit notamment les modalités d’affectation des chefs d’établissement. Certaines de ses dispositions pourraient rendre les écoles tributaires de décisions d’une seule et même personne, au détriment des dispositions constitutionnelles concernant l’autonomie des enseignants. En plus de nombreuses années de coupes claires dans les budgets de l’éducation, cette loi vide les accords collectifs de leur sens et privent, dès lors, les syndicats de leur rôle dans les négociations. En dépit de l’arrêt de la Cour de justice de l'Union européenne, la loi ne résout pas le problème des enseignants temporaires. En effet, le 26 novembre 2014, la Cour de Justice a rendu un arrêt stipulant que le gouvernement italien a le devoir de faire en sorte que les enseignants n’occupent pas un poste temporaire pour une période de plus de 36 mois. Les syndicats estiment à 300 000 le nombre de travailleurs concernés. Les syndicats d’enseignants tentent toujours de dialoguer avec le gouvernement en vue d’améliorer cette réforme et d’éviter toute conséquence pouvant porter préjudice au système éducatif italien.