Moldavie : Les enseignants veulent faire entendre leur voix
Publié:- La Semaine européenne du code pousse-t-elle à considérer les étudiants comme des « machines »?
- L’Europe sur la voie d’un avenir durable: le CSEE s’associe à la société européenne au sens large
- Nouvelle proposition Erasmus: la CES et le CSEE demandent un programme plus inclusif
- #ValueEducationValueTeachers – Manifestation prévue à Glasgow
- Horizon Europe: un budget plus important signifie-t-il plus de financement pour les universités publiques et les centres de recherche?
- Etude danoise en matière de SST: lien direct entre l’environnement de travail psychosocial et la qualité de l’enseignement
- Le Comité du CSEE décide de lancer une campagne pour soutenir les enseignants
- Les enseignants jouent un rôle essentiel pour “Construire une Europe plus forte”
- Les partenaires sociaux européens, danois et suédois se rencontrent pour débattre des défis de l’attractivité de la profession enseignante
- Le CSEE célèbre la Journée mondiale des Enseignant·e·s : « Des enseignant·e·s hautement qualifié·e·s pour une une éducation de qualité »
D’après le portail d’information “Sputnik”, le 31 août 2015, lors de la distribution de fleurs devant les bustes d’auteurs de l’Allée des Classiques, une professeure d’université s’est exprimée devant le Premier ministre, expliquant que ses collègues et elle-même mourraient de faim en raison des salaires misérables octroyés aux enseignants. Le portail Sputnik nous informe que cet incident témoigne clairement de la situation désastreuse des enseignants en Moldavie.
Le 2 septembre 2015, Irina Kashchuk, Directrice adjointe du lycée Natalia Gheorghiu, confie à Sputnik que les jeunes enseignants sont contraints de quitter le pays afin de trouver un emploi leur offrant de meilleures conditions de travail. Les salaires très bas dans l’enseignement minent l’attrait de la profession enseignante chez les jeunes professionnels. Plus tard le même jour, Dmitry Ivanov, Président du Syndicat de l’éducation et des sciences de Moldavie, explique que les enseignants organiseraient une manifestation si les autorités continuaient à ignorer leurs exigences en matière de salaire. Adelina Danii, Secrétaire internationale du Syndicat de l’éducation et des sciences, corrobore ces informations. Elle précise que le 9 septembre dernier, l’organisation membre du CSEE avait organisé un événement réunissant les dirigeants régionaux, locaux et présidents d’université en vue de réviser leurs exigences et d’en discuter. Quelque 65 responsables de l’éducation et bon nombre de représentants des médias ont assisté à la réunion. « La ministre de l’Éducation était également conviée. Ne pouvant pas y assister, elle a délégué la tâche à la ministre adjointe, qui ne s’est pas manifestée non plus. Nos dirigeants syndicaux sont déçus de ne pas être écoutés », explique Adelina Danii.
« L’année dernière, après trois jours de grève et une grande réunion à laquelle avaient assisté plus de 500 enseignants et personnel non enseignant, le gouvernement avait finalement augmenté les salaires des enseignants de 27%. Ce fut une victoire pour nous. Toutefois, en raison de la hausse des prix des services, de la nourriture et du pain, l’augmentation de l’année dernière ne suffit plus. », a-t-elle ajouté. Le 9 septembre dernier, le Syndicat de l’éducation et des sciences de Moldavie a approuvé une liste d’exigences envoyée au Président moldave, au Parlement, aux autorités moldaves, aux ministères de l’Éducation et du Travail, à l’Agence gouvernementale pour la protection sociale et la famille ainsi qu’à toutes les organisations syndicales. Nos membres moldaves exigent : le respect inconditionnel de la loi Nr 355 en vigueur, garantissant une augmentation salariale de l’ordre des 5-6% à compter du 1er septembre 2015 ; qu’il soit prévu, dans le prochain budget annuel, une augmentation salariale de 50% pour le personnel de l’éducation ; que le salaire du personnel non enseignant soit adapté, tout au moins, au salaire minimum du pays (qui s’élève actuellement à 77,44€) ; que la décision du gouvernement de verser une allocation de 1554, 76€ aux jeunes professionnels travaillant dans les zones rurales durant leurs trois premières années de travail soit appliquée (depuis le 1 janvier 2015, les jeunes professionnels n’ont pas reçu la moindre allocation en raison d’un manque de financement et d’une réglementation concrète et spécifique) ; et enfin, une augmentation des bourses d’étude de 100% à compter du 1er septembre 2015 ( les bourses d’étude n’ont pas été augmentées depuis 2009).