Bien plus que l’enseignement - la charge de travail cachée dans la profession enseignante
Ce mois-ci, la campagne du CSEE « Rendre l'enseignement attractif » se penche sur les questions cruciales liées au contrôle de la charge de travail et à la promotion de l'équilibre entre vie professionnelle et vie privée pour le personnel éducatif à tous les niveaux, en mettant en lumière ces aspects invisibles de la profession enseignante et en préconisant des mesures visant à alléger la charge de travail des enseignant·e·s. Si l'enseignement est depuis longtemps reconnu comme une profession exigeante, la véritable ampleur de la charge de travail reste trop souvent cachée au public. L'Europe étant actuellement confrontée à une grave pénurie d'enseignant·e·s, les charges de travail élevées et un équilibre insoutenable entre vie professionnelle et vie privée sont des questions essentielles quand on parle de recrutement et de fidélisation d'enseignant·e·s qualifié·e·s.
À tous les niveaux de l'’éducation, au-delà de l'enseignement en classe, les enseignant·e·s sont surchargé·e·s par les tâches administratives, la planification de cours, la notation et les responsabilités extrascolaires. Lorsque l'on analyse la charge de travail des enseignant·e·s du secondaire en Europe, les données d’Eurydice soulignent que l'enseignement ne représente que 46,8 % de leurs activités professionnelles, tandis que la planification/préparation des cours et la notation des corrections occupent jusqu'à 25 % du travail des enseignant·e·s., teachers are burdened with administrative tasks, lesson planning, grading, and extracurricular responsibilities. When analysing the workload of secondary education teachers in Europe, Eurydice data underlines that teaching constitutes only 46,8% of their work activities while planning/preparing lessons and marking corrections take up to 25% of teachers’ jobs.
Pour ces raisons, la campagne du CSEE exige que les autorités éducatives, les employeur·euse·s et la communauté éducative remplacent les termes « heures d'enseignement » par « heures de travail », ce qui constitue un changement essentiel pour réduire la charge de travail et le nombre d'heures supplémentaires non rémunérées pour les enseignant·e·s.
En outre, alors que certaines données européennes sur la charge de travail des enseignant·e·s sont disponibles concernant la charge de travail des enseignant·e·s au niveau de l'enseignement secondaire, le CSEE remarque que des données et des analyses à l'échelle de l'UE font encore défaut pour d'autres niveaux d'enseignement.
Par conséquent, le CSEE appelle l'Union européenne et les autorités nationales de l'éducation à travers l'Europe à redoubler d'efforts pour produire des données transnationales sur la charge de travail des enseignant·e·s à tous les niveaux d'enseignement afin de comprendre la dimension réelle de leur charge de travail.