Ce projet vise à sensibiliser les sociétés européennes à l'importance et à la valeur de la profession enseignante, dans le cadre d'institutions éducatives de qualité, inclusives, centrées sur l'apprenant·e et durables. Le projet vise à renforcer davantage la contribution des partenaires sociaux de l'éducation à tous les niveaux pour une profession enseignante attractive, et à promouvoir et améliorer en permanence les structures et les capacités de dialogue social pour relever les défis auxquels est confronté l'avenir de l'éducation, d'autant plus que la pandémie de Covid-19 a renforcé les menaces préexistantes pesant sur la profession.

Advisory Group

  • John MacGabhann TUI Ireland
  • Ana Čanović TUEM Montenegro
  • Agata Adamek KSOiW NSZZ Solidarnosc Poland
  • Inga Vanaga LIZDA Latvia
  • Alexandra Cornea FSLI Romania
  • Rossella Benedetti UIL-Scuola Italy
  • Daniel Wisniewski EFEE Belgium
  • Samira Bührer EFEE Belgium
  • Paul Fields ETBI Ireland
  • Luigi Sepacci ANNISEI Italy
  • Jussi-Pekka Rode Finish Education Employers Finland

Funding

This project is funded with support from the European Commission.

La crise née de la propagation de la pandémie de Covid-19 risque d'ajouter une pression supplémentaire sur les systèmes éducatifs et de menacer encore plus la pérennité et la résilience des systèmes éducatifs européens en accentuant les difficultés préexistantes à recruter et à retenir les enseignant·e·s dans la profession et en aggravant les problèmes liés à une vieillissement de la main-d'œuvre actuelle de l'éducation. Les résultats de l'Enquête internationale de l’OCDE sur l’enseignement et l’apprentissage (TALIS) de 2018 et du Suivi de l’éducation et de la formation 2019 de la CE ont décrit une situation préoccupante, 24 des 27 pays de l'UE faisant état d'une pénurie actuelle ou à venir d'enseignant·e·s.

Selon les Partenaires sociaux européens de l'éducation, un dialogue social efficace aux niveaux européen, national, régional et local est essentiel pour garantir que les mesures prises pour rendre la profession plus attractive soient efficaces, inclusives et durables. Pour cette raison, dans le cadre du projet, des recherches substantielles sont menées par le professeur Howard Stevenson (Université de Nottingham) en tant qu'expert externe et formateur. Le professeur Stevenson soutient les membres du groupe consultatif et les membres du personnel du secrétariat du CSEE impliqué·e·s dans le projet d'enquête sur le fonctionnement des institutions actuelles de dialogue social sectoriel dans les pays de l'UE, en identifiant les obstacles et les lacunes subsistantes pour le renforcement des capacités, y compris les acteurs concernés impliqués dans la politique d'éducation sur les questions liées au métier d'enseignant. Cela permettra aux partenaires sociaux européens de l'éducation de mieux cibler les besoins structurels, organisationnels et institutionnels et de s'adresser aux interlocuteur·trice·s pertinent·e·s dans un paysage d'acteurs fragmenté afin d'améliorer à la fois le fonctionnement et les résultats du dialogue social dans le secteur.

Voici les trois éléments de base de la recherche globale.

  1. Le contexte. Au niveau du recrutement, quel est l'état actuel de l'offre d'enseignant·e·s ? Y a-t-il suffisamment de personnes intéressées à devenir enseignant·e·s ? Il s'agit à la fois d'un problème lié au marché du travail et d'un problème démographique. Concernant le maintien en poste, la nature de l'emploi est-elle suffisante pour retenir les gens dans la profession ? L'attractivité n'est pas seulement un problème d'entrée mais aussi de sortie. Le tableau est assez différent d'un pays à l'autre et à l'intérieur même des pays.
  2. Les facteurs de faible attractivité. Leur prévalence dépend du contexte : politiques, financement, approche de la réforme des programmes et pédagogie. L'un des points les plus importants de cet élément est celui de l'organisme professionnel. Combiné à l'augmentation de la charge de travail, les enseignant·e·s éprouvent un sentiment de perte de contrôle sur ce qu'il·elle·s font pendant les heures de travail. On a le sentiment que le contrôle accru du travail des enseignant·e·s contribue en partie à la frustration qui pousse les gens à quitter la profession.
  3. La contribution du dialogue social à la résolution de ces problèmes. Où le Dialogue social fonctionne-t-il bien ? Que pouvons-nous apprendre ? Existe-t-il des manières particulières de mener le dialogue social qui semblent plus efficaces ? Quels sont les principaux obstacles ? Quels sont les problèmes de capacité au sein des mécanismes de dialogue social ? Pour l'instant, les facteurs critiques de succès mis en évidence par les Partenaires sociaux européens de l'éducation sont les structures (mécanismes de négociation collective et cadres de gouvernance), les ressources financières, les relations de confiance et un agenda partagé. Les études de cas doivent permettre de mieux mettre en évidence les contrastes et de montrer les complexités, sans aucune généralisation.

Le professeur Stevenson compilera un rapport de recherche final sur l’attractivité de la profession enseignante et le renforcement des capacités pour un dialogue social efficace à la fin du projet. Le rapport sera traduit en anglais, français et russe et sera diffusé par voie électronique via les sites Web et les réseaux sociaux des partenaires du projet, ainsi que sur papier lors de la conférence de clôture.

Research Report