Rapport de la Commission européenne sur la pénurie de personnel dans le secteur de l'éducation de la petite enfance

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Le « Groupe de travail sur l’éducation et l’accueil de la petite enfance » de la Commission européenne, composé de représentant·e·s de ministères, de partenaires sociaux, dont le CSEE, et de parties prenantes, a récemment publié une note d’orientation sur la pénurie de personnel dans le secteur de l’éducation de la petite enfance.

Le rapport reflète les discussions des syndicats de l'éducation lors de l'événement conjoint du CSEE et du Syndicat danois des éducateur·trice·s de la petite enfance et de la jeunesse (BUPL) sur l'Attraction et le maintien du personnel de l’éducation de la petite enfance.

La note d’orientation du groupe de travail de la Commission européenne révèle des chiffres choquants relatifs à la pénurie de main d’œuvre dans le secteur :

  • L'Autriche aurait besoin de 9 900 enseignant·e·s supplémentaires en éducation de la petite enfance pour améliorer la qualité de l'éducation et des soins dans le secteur ;
  • La Croatie est confrontée à une pénurie de 5 850 enseignant·e·s en charge de la petite enfance ;
  • La Finlande manque de 6 000 enseignant·e·s dans le secteur de la petite enfance ;
  • En France, il manque actuellement 10 000 professionnel·le·s en crèches ;
  • En Allemagne, on estime qu'il manque jusqu'à 72 500 enseignant·e·s et personnel·le·s qualifié·e·s en matière d'éducation de la petite enfance ;
  • En Irlande, plus de la moitié des établissements d'éducation de la petite enfance ont signalé des difficultés de recrutement au cours des 12 mois précédents.

La note d'orientation mentionne d'autres pays et les défis auxquels ils sont confrontés, ainsi que l'importance de lutter contre les pénuries de personnel pour améliorer le secteur de l'EPE.

Le texte souligne également les raisons de la pénurie de professionnel·le·s dans le secteur, notamment les bas salaires ; les mauvaises conditions de travail ; les défis liés à la santé; des opportunités de carrière limitées et des formations et opportunités limitées de développement professionnel continu ; un manque (perçu) de statut et un manque d’attrait de la profession ; la déréglementation de la profession et l'embauche de personnel non formé, ce qui conduit à une moins bonne qualité de l'offre ou à une charge de travail supplémentaire ; le taux de rotation élevé du personnel et le vieillissement du personnel.