Erasmus+ 2017: Qu'en est-il des étudiants et du personnel défavorisés ?
Publié:
La Commission européenne a récemment publié son Rapport Erasmus 2017 qui donne un aperçu des principales activités de ses trois actions clés (mobilité, coopération et soutien aux politiques) ainsi que des réalisations de son programme Jean Monnet et de ses programmes dans le domaine du sport.
L'année 2017 a été particulièrement chargée en termes de mobilité des étudiants et du personnel, avec environ 800.000 personnes qui ont bénéficié du programme Erasmus. Au total, 312.300 étudiants d'établissements d'enseignement supérieur ont participé à des activités de mobilité en 2017, dont 88.900 ont effectué un stage et 223.500 ont étudié au moins un semestre dans une université participante. 62.500 membres du personnel de l'enseignement supérieur ont également participé à un échange Erasmus, ainsi que 160.000 apprenants de l'enseignement et de la formation professionnels.
Toutefois, seuls 67.500 étudiants et membres du personnel défavorisés ont participé aux activités Erasmus +, dont environ 2.000 participants ayant des besoins particuliers. En outre, le présent rapport souligne que des prêts Erasmus ont été octroyés dans six pays en vue de promouvoir l'inclusion sociale et souligne que bon nombre des bénéficiaires sont des étudiants de première génération inscrits dans l'enseignement supérieur. Comme indiqué dans la Déclaration du CSEE à l’occasion du trentième anniversaire d’Erasmus, de tels prêts doivent être accueillis avec prudence, car ils pourraient engendrer une dette supplémentaire pour les étudiants et conduire à l’exclusion des étudiants défavorisés sur le plan socio-économique.
Le CSEE se félicite de l'augmentation du nombre d'universités dotées d'une charte Erasmus et se réjouit que 8,5 millions d'euros aient été consacrés à des projets d'éducation et de formation en 2017. Le CSEE se félicite également du succès de l'Outil linguistique en ligne, qui a enregistré une augmentation de 52% du nombre d'utilisateurs en 2017 et espère qu’un soutien linguistique supplémentaire sera étendu aux enseignants et au personnel accueillant des étudiants mobiles dans le futur.
Cependant, le CSEE est méfiante à l’égard des événements Erasmus + qui favorisent les liens entre les établissements d’enseignement supérieur et les entreprises, tels que le 7e Forum Université - Entreprise, et rappelle que l’enseignement supérieur devrait être un bien public protégé de la commercialisation et de la privatisation. En ce qui concerne la proposition relative au programme Erasmus 2021-2027, le CSEE appelle à un financement accru pour les étudiants et le personnel ayant des besoins particuliers. Le CSEE met également en garde contre l'utilisation de l'augmentation du budget Erasmus pour combler les insuffisances éventuelles des budgets nationaux consacrés à l'éducation. Nous appelons à des investissements publics durables dans l'enseignement supérieur et dans la recherche de haute qualité, auxquels Erasmus + pourrait apporter un soutien supplémentaire. Pour en savoir plus sur le point de vue de la CES et du CSEE sur le programme Erasmus 2021-2027 proposé, veuillez cliquer ici.