Turquie : journée de grève pour réclamer des salaires et des conditions de travail décents pour les fonctionnaires

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Ce vendredi 27 août 2021, les membres d'Egitim-Sen et de sa confédération - KESK (Confédération des syndicats de la fonction publique), cessent de travailler en réponse à la convention collective signée par le ministre turc du Travail et de la Sécurité sociale et Memur-Sen (Confédération des syndicats de fonctionnaires).

La convention collective, négociée tous les deux ans, fixe des objectifs tels que 5% d'augmentation des salaires pour les six premiers mois de 2022 et 7% d'augmentation pour le second semestre 2022. Considérant que les dispositions convenues stipulées dans la convention collective signée ne répondent pas aux revendications de la KESK et sont inacceptables selon la Confédération et ses membres, une série d'actions est organisée ce vendredi pour renforcer la sensibilisation du public à leur sujet. Ces demandes impliquent des aspects professionnels, financiers et démocratiques visant à protéger et promouvoir les droits du travail et des services publics de qualité.

Par cette action, les employé·e·s des services publics, y compris les enseignant·e·s et les autres personnels de l'éducation affilié·e·s à la KESK, exigeront :

  • Des salaires décents pour tou·te·s les agent·e·s du secteur public,
  • Des services publics de qualité pour toute·s,
  • Un revenu universel de base garanti,
  • La sécurité d'emploi,
  • Des conditions de travail démocratiques et équitables,
  • Des mécanismes de négociation significatifs en ce qui concerne la convention collective.

La Présidente d'Egitim-Sen, Nejla Kurul, déclare : «La convention collective signée ne répond pas aux besoins de millions d'employé·e·s du secteur public, en particulier dans le secteur de l'éducation. On trouve cinq problèmes majeurs dans ce document : l'augmentation des salaires n'est pas suffisante pour avoir une vie décente ; il ne couvre aucun droit social ou professionnel des agent·e·s du service publics ; de plus, il ne contient aucune disposition concernant les femmes employées dans le secteur public, ce qui est un élément essentiel, en particulier après le retrait du gouvernement turc de la Convention d'Istanbul».

Egitim-Sen, ainsi que la Confédération dont il est membre, refuse d'accepter la convention collective signée car elle ne garantit aucun mécanisme efficace de recours potentiel devant les autorités compétentes, et ne fournit aucune structure inclusive et transparente. Ce vendredi, Egitim-Sen et KESK feront entendre la voix des enseignant·e·s et des autres personnels de l'éducation ! Le CSEE est solidaire d'Egitim-Sen, de la KESK et de leurs membres et soutient résolument les revendications critiques des employé·e·s du service public en Turquie.