Les enseignant·e·s hongroi·se·s donnent leur avis sur la réouverture des écoles
23 avril 2021
L’épidémie de COVID-19 est une crise de santé publique totalement différente de tout ce à quoi l’Europe a été confrontée depuis de nombreuses années. Alors que le personnel éducatif et ses syndicats sont aux prises avec l'épidémie, nous soutenons et informons les organisations membres dans toute la mesure possible.
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Le SEH (Syndicat des enseignant·e·s hongroi·se·s), a réalisé, avec l'aide d'un organisme d’enquête, un sondage d'opinion sur la réouverture des écoles au printemps 2021 auprès des enseignant·e·s hongroi·se·s. L'objectif principal de cette enquête était de connaître l'opinion des enseignant·e·s hongroi·se·s et des autres personnels de l'éducation quant au meilleur scénario pour une réouverture en toute sécurité des écoles pour le personnel et les étudiant·e·s de l'enseignement public au printemps 2021. Les résultats de ce sondage ont été présentés lors d’une réunion du gouvernement hongrois.
Selon les résultats de l’étude, l’écrasante majorité des enseignant·e·s (87%) ne soutient pas la réouverture des établissements d’enseignement hongrois prévue le 19 avril, tandis que 7% l’approuvent. La plupart des répondant·e·s (49%) étaient d'accord avec l'affirmation selon laquelle «les établissements d'enseignement devraient rouvrir si le nombre de personnes infectées par semaine est inférieur à 100 sur 100.000 habitants». Les enseignant·e·s ne rejettent pas totalement l'idée de rouvrir: bien que 46% des enseignant·e·s rejettent l'idée que les lycées reviennent à l'enseignement en présentiel, 31% pensent que les écoles secondaires devraient ouvrir si la courbe du coronavirus en Hongrie commence à s'aplatir et si la société atteint le taux de vaccination idéal.
Il ne fait aucun doute que le projet de réouverture le 19 avril a été globalement rejeté par les enseignant·e·s hongroi·se·s. Cependant, il·elle·s sont divisé·e·s sur le moment possible de la réouverture et sur les conditions de retour à l'enseignement en présentiel (par exemple, quel type de conditions épidémiologiques et sociétales sont nécessaires), car la plupart des éducateur·trice·s ne pouvaient pas choisir entre des alternatives précises, comme par exemple réouverture plus tardive, réouverture progressive ou rejet total de la réouverture.
Plus de la moitié des répondant·e·s (54%) ont déclaré qu'en cas de réouverture fin avril, il·elle·s retourneraient sur leur lieu de travail et donneraient cours; tandis que 21% des enseignant·e·s ont indiqué qu'il·elle·s préféreraient poursuivre l'enseignement numérique. Les différentes opinions des enseignant·e·s sur l'enseignement en présentiel sont influencées par le type d'établissement d'enseignement - le ratio d'enseignant·e·s qui aimeraient continuer à enseigner en présentiel étant plus élevé dans les établissements où l'apprentissage numérique est plus difficile à poursuivre (par exemple en raison de l'âge des élèves ou du caractère nécessaire de la présence en classe).
Selon l'enquête, le sentiment de sécurité des enseignant·e·s serait extrêmement faible au cas où il·elle·s seraient obligé·e·s de retourner enseigner en présentiel: 74% des enseignant·e·s se sentiraient plutôt en danger ou très en danger. Le sentiment de sécurité des éducateur·trice·s est principalement influencé par le fait qu'il·elle·s aient été vacciné·e·s ou non.
Le CSEE continue de soutenir ses organisations membres, dont beaucoup sont susceptibles de faire face à des combats similaires pour garantir la santé et la sécurité de leurs membres. Le CSEE soutient ses organisations membres dans leurs revendications pour des conditions de travail saines et sûres dans le secteur de l'éducation et le rétablissement de cette profession essentielle après la pandémie. Nous travaillons ensemble pour des écoles saines, sûres et inclusives, conformément à la déclaration du CSEE «La voie de la reprise après la crise du COVID-19.
Les résultats de l'enquête «Les enseignant·e·s donnent leur avis sur la réouverture des écoles» sont disponibles ici