Belgique: les syndicats d’enseignants et les employeurs se mobilisent pour l’intégration des migrants et des refugiés

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Les 7 et 8 novembre 2018, la troisième visite d'étude de cas du projet «Les partenaires sociaux sectoriels européens en éducation favorisant l'intégration effective des migrants et des réfugiés dans l'éducation» a eu lieu en Belgique, organisée avec le soutien de l'organisation membre du CSEE en Belgique, ACOD- Onderwijs, partenaire de ce projet. La visite visait à identifier les défis, les solutions concrètes et les initiatives conjointes des partenaires sociaux pour une intégration effective des migrants et des réfugiés dans l’éducation. Les représentants du CSEE et de la EFEE, l'expert en recherche accompagnant le projet et un représentant du groupe consultatif du projet à Chypre ont eu l'occasion de se familiariser avec les bonnes pratiques et les défis du système éducatif flamand en matière de politiques d'inclusion et d'intégration.

Les participants ont engagé un dialogue fructueux avec des représentants du ministère flamand de l'Education, des organisations d'employeurs du secteur de l'éducation et des organisations communautaires, ainsi qu'avec des enseignants, des chefs d'établissement, des étudiants migrants et réfugiés, afin de mieux comprendre le contexte éducatif flamand de l'intégration des migrants et le rôle des partenaires sociaux en son sein.

En dépit de l’objectif commun de fournir des chances égales à l’éducation pour tous, des nombreux efforts déployés et des exemples de bonnes pratiques permettant de donner aux nouveaux arrivants un accès rapide à l’enseignement ordinaire et à l’apprentissage des langues, des problèmes subsistent en ce qui concerne, par exemple, l’enseignement et l’apprentissage dans une deuxième langue. Selon les enseignants et les chefs d'établissement interrogés, l'utilisation de la langue maternelle est essentielle pour permettre aux étudiants migrants et réfugiés de nourrir leur processus d'apprentissage. «Dans notre travail quotidien, il existe une tension permanente entre une approche holistique visant à offrir l'égalité des chances en matière d'éducation et des parcours d'apprentissage flexibles et individuels», a déclaré un responsable d'école à Anvers.

Le personnel éducatif engagé dans les écoles accueillant un grand nombre d'élèves d'origine immigrée reconnaît la nécessité de compétences spécifiques pour répondre aux besoins des élèves migrants et réfugiés, notamment par le biais de programmes de formation initiale et de développement professionnel continu qui répondent aux besoins de ceux qui s’occupent au quotidien des migrants et des étudiants réfugiés. Dans ce contexte, les compétences interculturelles, les aptitudes et les compétences des travailleurs sociaux, le coaching et le soutien psychosocial sont considérés comme de la plus haute importance pour traiter, par exemple, des étudiants traumatisés. Reconnaissant que les enfants de migrants et de réfugiés portaient en eux-mêmes des besoins spécifiques, mais aussi leurs propres ressources et forces, un enseignant du secondaire à Anvers a déclaré: «Quand j'ai commencé, il y a quatre ans, j'avais l'impression d'attendre très peu du processus d'apprentissage du étudiants migrants et réfugiés à qui je donnais cours. Maintenant, je me rends compte que je dois m'attendre à des attentes plus élevées car la vie de ces enfants évolue, et elle doit évoluer».

Susan Flocken, Directrice européenne du CSEE, a conclu la visite en déclarant que: «L'intégration est devenue primordiale pour tous les pays européens et les meilleures pratiques au niveau national doivent être partagées entre les partenaires sociaux. Le processus de définition des défis et de définition conjointe des solutions possibles nécessitera un engagement, du temps et de l'ouverture, ainsi que le respect des réalités nationales, régionales et locales».