Comité syndical européen de l'éducation

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Hier, le 17 octobre 2018, à l'occasion de la Journée internationale pour l'élimination de la pauvreté, des organisations syndicales ont organisé une manifestation nationale à Kiev.

Comme indiqué par le Syndicat des travailleurs de l’éducation et des sciences d’Ukraine (TUESWU), des milliers de syndicalistes se sont joints à l’action pour exprimer leur vif ressentiment face à la hausse des prix à la consommation et des charges communes tout en exigeant d’augmenter les salaires et les retraites et de prendre en compte les propositions des syndicats dans le budget de l'Etat pour l’année 2019.

Près de cinq mille employés de l'éducation venus de tout le pays ont pris part à la manifestation, qui a traversé le centre-ville pour arriver au Cabinet des ministres de l'Ukraine.

Le TUESWU a notamment exigé:

• l'allocation d'au moins 7% du PIB à l'éducation dans le budget de l'État pour 2019;          
• l’augmentation du nombre de bourses d’étudiants;          
• l’augmentation de 10% des salaires de tous les employés du secteur de l’éducation;          
• l’augmentation des subventions à l’éducation versées par le budget de l’État aux budgets locaux en 2018 afin d’assurer le paiement en temps voulu des salaires des enseignants.

Georgiy Trukhanov, Président du TUESWU, a déclaré: «Nous demandons la mise en œuvre des lois existantes sur l'éducation, non seulement sur papier et à la télévision, mais aussi dans la pratique, y compris le soutien financier aux enseignants. Nous défendons une éducation de qualité et des enseignants motivés, qu’importe leur région ou leur établissement d’enseignement. Les enseignants doivent être protégés et leur travail doit être respecté à la fois par les autorités et par la société. Les réformes de l'éducation ne peuvent être mises en œuvre sans les enseignants. Ces derniers en sont les créatifs dirigeants et les principaux développeurs.

Bien que nous voyions des signes positifs dans l'attention accrue du gouvernement envers l'éducation, je pense que seule l'amélioration réelle du statut de la profession enseignante, des salaires plus élevés et de meilleures conditions de travail peuvent restaurer la confiance des enseignants dans leur profession et attirer les jeunes diplômés, les motivant à rester et à travailler dans leur propre pays au lieu de migrer à la recherche d’emplois décents à l’étranger ».