Les 22 et 23 mai 2024, des représentants du CSEE et de la FEEE se sont réunis à Ljubljana (Slovénie) pour la première visite d'étude de cas du projet « APRES COVID ». Cette initiative, cofinancée par la Commission européenne, vise à répondre aux risques et défis psychosociaux à long terme dans le secteur de l'éducation qui sont apparus en raison de la pandémie de COVID-19.
Au cours de l'étude de cas, des représentants des syndicats et des employeurs de l'éducation ont visité deux établissements d'enseignement, s'entretenant avec des enseignants, des chefs d'établissement, des conseillers scolaires et du personnel administratif pour recueillir des informations précieuses sur les expériences réelles de l'impact à long terme de la COVID sur leur travail, leur bien-être et leur santé mentale.
Après l'impact sur l'enseignement et l'apprentissage, le retour à l'école a conduit à une amélioration immédiate du bien-être des élèves et des enseignants. Les enseignants ont partagé leurs expériences d'isolement pendant la pandémie, mais ont également souligné le soutien émotionnel crucial qu'ils ont reçu de leurs collègues et de la direction de l'école.
Au lendemain de la pandémie, les écoles sont confrontées à des difficultés d'apprentissage et à des comportements perturbateurs de plus en plus fréquents chez les élèves, ainsi qu'à des attentes croissantes de la part des parents, en particulier dans l'enseignement primaire. Ces défis, ainsi que la charge de travail et les contraintes administratives élevées, ont un impact sur le bien-être des travailleurs de l'éducation et nuisent à l'attractivité de la profession d'enseignant. D'autre part, l'adoption accélérée des outils numériques a été soulignée comme une évolution positive conduisant à une plus grande coopération et à une meilleure communication dans les établissements d'enseignement.
Une partie importante de l'étude de cas s'est concentrée sur le dialogue social dans les contextes européen et slovène, ce qui a donné lieu à des discussions approfondies sur la santé et la sécurité dans l'éducation entre les syndicats de l'éducation, les employeurs de l'éducation et les représentants des ministères en vue de promouvoir le bien-être et la santé mentale des enseignants, des chefs d'établissement et des autres personnels de l'éducation. La nécessité d'une coopération et d'un dialogue accrus sur le thème du bien-être et de la santé mentale dans l'éducation a été reconnue par tous les participants.
Parmi les bonnes pratiques mises en œuvre au niveau national, les réseaux de soutien sont apparus comme des outils importants pour soutenir les enseignants, les chefs d'établissement et les autres personnels de l'éducation pendant la pandémie. En outre, au niveau ministériel, une large offre de formation a également été mise en place sur les thèmes du bien-être et de la santé mentale. Au niveau scolaire, divers projets visant à favoriser un environnement éducatif sûr ont également été mis en œuvre, notamment des activités sur la communication non violente, la résolution des conflits et la lutte contre les comportements violents chez les élèves. En outre, les écoles organisent des projets liés à la santé, notamment des activités sportives, pour promouvoir le bien-être physique et mental.
Dans l'ensemble, l'étude de cas a constitué une occasion inestimable d'évaluer l'impact à long terme de la pandémie de COVID-19 sur le bien-être et les risques psychosociaux dans l'éducation et de renforcer la coopération des partenaires sociaux dans ce domaine. Les conclusions de cette visite contribueront à l'objectif du projet « APRES COVID ».
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