Une gouvernance scolaire collaborative efficace peut remédier aux pénuries d’enseignant·e·s dans le secteur de l’éducation de la petite enfance

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Du 12 au 16 février 2024, le Réseau européen de la gouvernance éducative (ELNE – Education Leadership Network Europe), un nouveau consortium sur la gouvernance éducative comptant la FEEE, le CSEE, l'EPA, OBESSU et l'ESHA comme partenaires principaux, a organisé une semaine de webinaires sur la gouvernance scolaire collaborative. Le 12 février, le CSEE a organisé un webinaire au cours duquel des intervenant·e·s représentant la Commission européenne, le Syndicat danois des éducateur·trice·s de la petite enfance et de la jeunesse (BUPL), la Confédération chypriote des associations de parents et, du côté des employeur·euse·s, l'enseignement catholique flamand ont discuté de « Comment une gouvernance collaborative peut-elle aider à remédier aux pénuries de personnel dans le secteur de l’éducation de la petite enfance (EPE) ».

Les données du Rapport de suivi de l’éducation et de la formation 2023 montrent que l’accès à l’EPE n’est toujours pas égal pour tous les enfants et que la question de la pénurie d’enseignant·e·s nécessite une attention urgente. L'orateur·trice de la Commission européenne a souligné que des défis persistent également dans les données comparatives de l'UE sur la mesure des pénuries de personnel dans le secteur de l'EPE et l'identification des différents types de personnel de l'EPE. L’EPE constitue une base cruciale pour l’apprentissage des jeunes enfants et va au-delà de la simple garde d’enfants. La profession d’enseignant·e de l’EPE devrait être reconnue de manière adéquate en tant que profession enseignante, avec une rémunération, des conditions de travail et un statut suffisants pour les enseignant·e·s de l’EPE. En conséquence, le groupe de travail de la Commission européenne a produit un rapport sur la manière de recruter, former et motiver un personnel qualifié.

Les intervenant·e·s ont convenu que le rôle des enseignant·e·s de la petite enfance devrait être rendu plus attrayant et que le dialogue social et la collaboration entre les parties prenantes sont nécessaires pour garantir des conditions de travail décentes, des salaires équitables, des opportunités d'évolution de carrière, un environnement de travail favorable, un développement professionnel plus continu, des ratios personnel/classe inférieurs et l’égalité des genres au sein du personnel. Au Danemark, où il manque actuellement 4 000 enseignant·e·s d’EPE (ce nombre devrait atteindre 8 000 d’ici 2030) et où 11 000 enseignant·e·s ont quitté la profession, les bas salaires et les faibles perspectives de carrière poussent les jeunes à renoncer à la formation initiale des enseignant·e·s. À l’inverse, à Chypre, la profession est très attractive en raison de salaires équitables, dans la mesure où il y a moins de postes vacants pour les enseignant·e·s d’EPE que le nombre d’enseignant·e·s qualifié·e·s en attente d’un emploi dans ce secteur. Dans la région flamande de Belgique, où 6 000 postes d’enseignant·e doivent être pourvus, la baisse du nombre d’étudiant·e·s suivant une formation d’enseignant·e est attribuée au faible statut et à la faible attractivité de la profession. Pour remédier à ces pénuries, certains pays ont adopté des mesures temporaires qui affectent la qualité de l’EPE, comme le recrutement d’enseignant·e·s ou de personnel de soutien non qualifié·e·s.

Les conférencier·ère·s ont souligné qu’une meilleure recherche est nécessaire pour comprendre les données démographiques du personnel de l’ÉPE afin de garantir que l’élaboration des politiques est fondée sur des données probantes et que la recherche s’aligne plus étroitement sur la pratique. Vous trouverez plus d’informations sur le projet ELNE ici : Events for week of 12 February 2024 – ELNE (elnenetwork.org) rg)