Les traités de commerce et d’investissement mettent en péril l’éducation de qualité

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Le CSEE soutient la Journée mondiale d'action contre les accords de libre-échange et d'investissement du 18 avril 2015. Le CSEE, ainsi que d'autres syndicats, organisations de la société civile, fermiers, jeunes, femmes, mouvements autochtones et activistes locaux des quatre coins du monde se joignent à l'initiative pour transmettre le même message : l'économie doit être au service des citoyens et de la planète et non des entreprises cherchant à maximiser leurs bénéfices.

Le message spécifique du CSEE est que les accords de commerce et d'investissement, y compris le Partenariat transatlantique de commerce et d'investissement (TTIP) ; l'Accord sur le commerce des services (ACS) et l'Accord économique et commercial global (AECG), mettent en péril l'éducation de qualité ainsi que les services publics.

Martin Rømer, Directeur européen du CSEE a déclaré: « Les normes commerciales proposées dans des accords tels que le TTIP, l'ACS et l'AECG sont juridiquement contraignantes et, dès lors, susceptibles d'asseoir et d'intensifier les pressions de commercialisation et de privatisation. En effet, la réglementation en matière d'accès aux marchés risque de gravement restreindre la capacité des pays qui s'engagent en faveur des services d'éducation de limiter l'entrée et de réguler  les interventions des  institutions et établissements scolaires privés à but lucratif. »

Le CSEE est pleinement engagé en faveur de l'éducation de qualité gratuite pour tous et souligne que l'éducation est un bien public qu'il incombe aux gouvernements de fournir.

« L'éducation est un droit humain et l'accès à une éducation de haute qualité ne devrait jamais dépendre du genre, de l'ethnie, de l'orientation sexuelle, de la confession ou encore des moyens financiers. Au sein de l'Union européenne, les services publics reposent sur les principes et les valeurs de l'accès universel, du contrôle démocratique, de la continuité et de l'égalité, comme stipulé dans le Protocole numéro 26 sur les services d'intérêt général. Au lieu de satisfaire les exigences des lobbies des grandes entreprises, l'Union européenne devrait mettre en œuvre des protections solides et bien définies pour les services publics plutôt que de se contenter de faire des déclarations générales », ajoute Martin Rømer.

Pour de plus amples informations:

Lire la Déclaration du CSEE sur le Partenariat transatlantique de commerce et d'investissement

Lire la Déclaration du CSEE sur la protection des investissements dans les accords commerciaux de l'UE