Macédoine : le Ministère de l’éducation remplace le dialogue social par la menace et l’oppression

Publié:

Le lundi 26 janvier 2015, Martin Rømer, Directeur européen du CSEE, s'envole pour l'ancienne république yougoslave de Macédoine en vue de tenter de trouver une solution au grave conflit qui touche le secteur de l'éducation. En effet, depuis plusieurs mois, le dialogue social concernant des problématiques urgentes de travail s'avère de plus en  plus difficile. Lorsque l'organisation membre du CSEE « SONK » a appelé à la grève en automne 2014, le ministère a soudainement proposé d'ouvrir des négociations.

Toutefois, il semblerait que cette proposition en  soit restée au stade des mots. Selon SONK, aucune réelle négociation portant ses fruits n'a réellement eu lieu, ce qui a encouragé l'organisation à relancer l'appel à la grève en ce début d'année 2015. Sonk nous informe maintenant que les enseignants, mais également les enfants, font l'objet d'oppression et de menaces.

Au cours de ces derniers mois, le Directeur européen du CSEE s'est adressé à plusieurs reprises au Ministère macédonien de l'éducation et des sciences en vue d'offrir son aide et d'agir en qualité de  médiateur. Jusqu'à présent, le ministère a rejeté cette possibilité en ignorant toute approche ou prise de contact. La situation en Macédoine est tout à fait inacceptable : les mesures prises par le gouvernement contre les manifestations constituent une violation de l'un des droits de l'homme les plus fondamentaux, à savoir le droit de grève. Le dialogue social est un élément essentiel du modèle social européen et la Macédoine, en tant que pays candidat à l'adhésion, devrait en être consciente. En octobre 2014, un projet d'envergure financé par l'Union européenne et visant à promouvoir le dialogue social en Macédoine a été lancé, rendant les événements actuels d'autant plus surprenants et alarmants.

A Skopje, Martin Rømer préconisera le changement radical de cette situation grave et insoutenable, et invitera les partenaires sociaux macédoniens à revenir à la table des négociations. En effet, les partenaires sociaux doivent coopérer et trouver des solutions adéquates en vue de garantir une éducation de qualité pour tous en Macédoine.

Lire le Communiqué de presse