Conférence Internationale du Travail: Déclaration de l'UE sur la Commission de l'application des normes, République de Turquie
Publié:- Analyses du CSEE sur le nouveau paquet « Diplôme européen »
- Les syndicats de l'éducation proposent des solutions pour réduire la pénurie d'enseignant·e·s en Europe
- Priorités de la présidence belge en matière d’éducation
- Le Rapport de suivi de l’éducation et de la formation 2023 met en lumière la crise de la pénurie d’enseignant·e·s
- Aperçu des nouvelles recommandations du Conseil de l'UE sur les compétences numériques et les facteurs favorables à l'éducation numérique
- Rapport de la Commission européenne sur la pénurie de personnel dans le secteur de l'éducation de la petite enfance
- L'égalité des genres à l'étude : le Bon, la Brute et le Truand : EIGE 2023
- Nouveau recueil de pratiques inspirantes pour l'écologisation de l'enseignement et de la formation professionnels (EFP)
- Rapport sur les droits fondamentaux 2023 : les conséquences de la guerre en Ukraine
- Menaces contre la liberté académique en Europe - un nouveau rapport du Parlement européen
La 108e session de la Conférence Internationale du Travail se tiendra à Genève, en Suisse, du 10 au 21 juin 2019. Une fois par an, cette Conférence réunit des représentants des gouvernements, des travailleurs et des employeurs des États membres de l’OIT. Parmi les délégations de l’Internationale de l’Education (IE) figurent des organisations membres européennes originaires de France, de Turquie et du Royaume-Uni.
Dans le cadre de l'examen par la Commission de l’application des normes des violations de la Convention n°87 de l'OIT sur la liberté syndicale et la protection du droit syndical en Turquie, Özgür Bozdogan, Secrétaire chargé de l'Education d'Eğitim Sen, a fait état de la violation continue des droits et libertés et de l'oppression auxquels font face les syndicalistes en Turquie. « Comment un membre d'un syndicat peut-il bénéficier du droit de liberté d'association et du droit de s'organiser dans ces conditions? », a demandé Özgür Bozdogan lors de son intervention.
Dans sa déclaration faite au nom de l'Union européenne et de ses États membres, M. Tache, conseiller auprès du ministère roumain du Travail et de la Justice sociale, a exhorté le gouvernement turc à prendre [...] rapidement les mesures nécessaires pour garantir un climat exempt de violence, de discrimination, de pressions ou de menaces afin que tous les travailleurs et employeurs puissent exercer leurs droits en vertu de la Convention 87 dans le pays [...].
La Norvège, pays de l'AELE membre de l'Espace économique européen, s'est associée à la déclaration.
«[...] Nous sommes préoccupés par les récentes arrestations de membres et de dirigeants syndicaux lors de manifestations [...], ainsi que par le retrait des passeports des dirigeants syndicaux et d'autres restrictions des libertés civiles telles que l'interdiction de manifestations et de communiqués de presse. [...] Les travailleurs devraient avoir le droit de se syndiquer et de s'affilier aux organisations de leur choix, y compris dans le secteur public. [...] », lit-on dans la déclaration de l'UE.
« Le CSEE se félicite de la déclaration de l'Union européenne relative à la Commission de l’application des normes, République de Turquie - C87 - Convention sur la liberté syndicale et la protection du droit syndical, 1948. Le droit de s'organiser et de s'affilier à un syndicat est un droit humain. Interférer et entraver le fonctionnement des syndicats et leurs activités est un manque de respect pour l’indépendance et l’autonomie des syndicats. Une mise en œuvre réelle et le respect des droits humains et syndicaux sont essentiels à la dynamique socio-économique de chaque pays. Le CSEE et ses organisations membres continuent de soutenir avec ferveur nos collègues turcs, en particulier pour la préservation des droits et des libertés humains et syndicaux, y compris les droits des femmes, les droits des enfants et la liberté d’expression », a déclaré Susan Flocken, Directrice européenne du CSEE.
Parmi les pays qui feront l’objet de débats à la Conférence de la Commission de l'application des normes figurent la Serbie, le Kazakhstan, le Belarus et le Tadjikistan.