La sécurité de l’emploi constitue la base de la liberté académique, déclarent les syndicats de l’enseignement supérieur et de la recherche
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Des syndicalistes de l'enseignement supérieur et des représentants de 20 pays européens se sont réunis à Bruxelles les 21 et 22 février 2019 pour une réunion du Comité permanent sur l'enseignement supérieur et la recherche. Faisant suite à la résolution proposée par le HERSC lors de la Conférence extraordinaire du CSEE de novembre 2018, cette réunion a été l’occasion de débattre des défis liés à la liberté académique ainsi que des moyens de renforcer les valeurs fondamentales des établissements d’enseignement supérieur en Europe.
Après des échanges fructueux, les membres du HERSC ont déclaré que les contrats précaires, qui empêchent les universitaires de mener des recherches indépendantes, constituent la principale menace pour le monde universitaire. Ils craignent que le financement par le secteur privé n’influence fortement le type de recherches menées. En outre, les membres ont soulevé le problème des tâches bureaucratiques fastidieuses qui empêchent les conférenciers et les chercheurs de se concentrer sur leurs travaux universitaires et pédagogiques et ont souligné que les questions de droit d'auteur des conférenciers en ligne étaient également un sujet de discorde.
Afin de lutter contre ces menaces, les membres du HERSC ont proposé des exemples concrets d’indicateurs et de méthodes de mesure de la liberté académique, notamment la collecte de statistiques sur le pourcentage de conférenciers et d’enseignants sous contrat précaire, le ratio de financements publics et privés dans les établissements d’enseignement supérieur, le nombre de membres de conseils d’université nommés ou élus, et le temps alloué aux tâches bureaucratiques par rapport aux tâches académiques et pédagogiques.
Le HERSC a également eu le plaisir d’accueillir un représentant de l’Observatoire de la Magna Charta, David Lock, qui a informé les membres au sujet du projet Living Values actuellement mené par l’Observatoire, qui vise à élaborer des directives aidant les universités à mettre en œuvre et à évaluer leurs valeurs fondamentales. De même, Robert Napier, vice-président de l'Union des étudiants d’Europe, a mis en lumière les travaux menés par les groupes consultatifs de l'ESU au sein du Groupe de suivi de Bologne, en particulier un ensemble de principes et de lignes directrices en cours d’élaboration dont l’objectif est d’améliorer la dimension sociale dans l'enseignement supérieur.
Les membres ont également été informés sur d'autres thèmes pertinents relatifs à l'enseignement supérieur, tels que les défis liés aux agences européennes d'assurance qualité, les priorités de la Présidence roumaine du Conseil, les développements récents concernant le Processus de Bologne, ainsi que les actions pertinentes menées par le groupe de travail sur l’enseignement supérieur du dialogue social européen et par l'Internationale de l'Education.