Journée de l’égalité salariale: quels sont les facteurs qui freinent les femmes?
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Considérant qu'en Europe, les femmes gagnent en moyenne 16% de moins que leurs collègues masculins, le 31 octobre 2018 marque le jour où les femmes commencent effectivement à travailler gratuitement pour le restant de l'année.
Plusieurs facteurs contribuent à cet écart de rémunération persistant entre hommes et femmes. L’Enquête de la CES sur l’égalité entre les hommes et les femmes de 2018 a confirmé que les femmes sont plus susceptibles que les hommes d'être embauchées avec des contrats précaires. En outre, les femmes sont plus enclines à occuper un emploi à temps partiel du fait de responsabilités familiales qui ont un impact négatif sur la progression de leurs carrières et l’évolution de leurs salaires.
La Commission européenne a abordé cette question et a adopté l'année dernière un Plan d’action sur l’écart salarial entre les hommes et les femmes pour la période 2017-2019. De même, la CES a lancé sa Campagne pour l’augmentation des salaires l'année dernière en utilisant le hashtag #HerPayRise pour mettre en lumière les inégalités de rémunération entre les hommes et les femmes. L’objectif de cette campagne est de revoir la classification des emplois occupés par les femmes travaillant dans des secteurs à prédominance féminine et d’augmenter leurs salaires en conséquence.
Les résultats des recherches du projet actuel du CSEE sur le dialogue social et l'égalité des sexes révèlent que, pour tous les niveaux d'enseignement, les enseignantes gagnaient 3% de moins en 2014 par rapport aux enseignants, ce qui représente une différence de 860 €. De plus, les femmes ont tendance à être surreprésentées dans le secteur de l'éducation de la petite enfance, souvent associé aux soins et moins bien rémunéré que les autres secteurs de l'éducation, alors que les hommes sont principalement employés à des postes mieux rémunérés et jouissant d'une plus grande influence sur la prise de décision et l'élaboration de politiques.
Susan Flocken, Directrice européenne, a déclaré lors de la Journée européenne de l’égalité salariale: «Les principes d'égalité de rémunération et d'égalité des sexes sont inscrits dans le Socle européen des droits sociaux. Il est essentiel que la profession enseignante soit davantage respectée et valorisée par les gouvernements et par la société. Nous avons besoin d’une meilleure réglementation en matière d’équilibre entre travail et vie privée afin de garantir aux femmes de tous les secteurs de l'éducation des conditions de travail adéquates et un véritable accès aux perspectives de carrière et au développement professionnel ».