BREXIT : l’emploi, l’éducation et la recherche doivent être abordés dès à présent

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Une nouvelle déclaration conjointe des négociateurs de l'Union européenne et du gouvernement du Royaume-Uni sur les progrès des négociations au titre de l'article 50 TUE sur le retrait ordonné du Royaume-Uni de l'Union européenne vient d’être publiée (Juin 2018).

Le CSEE regrette de constater que l'éducation et la recherche ne figurent pas encore à l'ordre du jour de la 2e phase des négociations du Brexit pour l'avenir Royaume-Uni-UE. Au lieu de cela, les politiques de sécurité et de défense, la fiscalité, l'approvisionnement et les douanes semblent toujours prioritaires pour les deux parties en négociation.

Selon la déclaration du CSEE sur le Brexit, plusieurs raisons justifient d’accorder une priorité aux discussions sur la recherche et l'éducation dans les négociations sur l'avenir des relations UE-Royaume-Uni ; la participation des syndicats de l'éducation nationale et de l'UE serait notamment une décision raisonnable et urgente, tant pour l'Union européenne que pour le Royaume-Uni.

  • Association du Royaume-Uni au programme-cadre pour la recherche et l'innovation et au programme Erasmus + : il est important de garantir la pleine participation du Royaume-Uni en tant que pays associé aux programmes qui succéderont à Horizon 2020 et Erasmus +. La conclusion d'Horizon 2020 coïncide avec la fin de la période de transition du Brexit, le 31 décembre 2020. Le nouveau programme prend effet le 1er janvier 2021. Le CSEE met en garde que l'approche « rien n'est convenu tant que tout n'est pas convenu » fait courir des risques inutiles à la science et à l'innovation, tant au sein de l’UE qu’au Royaume-Uni".
  • Clarté du statut du Royaume-Uni concernant d'autres initiatives européennes de recherche, comme Copernic, le Nuage européen pour la science ouverte, et l'Espace européen de l'éducation : selon de récentes données statistiques, 6 des 10 principaux pays collaborant avec le Royaume-Uni en matière de recherche sont situés en Europe. 17 % d'universitaires au Royaume-Uni sont originaires d'autres pays de l'UE et 30 % des articles universitaires britanniques comportent des contributeurs/trices de l’UE. L’alignement précoce des programmes de financement rassurerait quant à la faisabilité d’une relation profonde et constructive entre l'UE et le Royaume-Uni.
  • Clarté sur le statut et les droits des étudiant(e)s mobiles et le personnel de l'université au Royaume-Uni et dans l'UE. En effet, le CSEE soutient la proposition de la CES selon laquelle une adhésion future du Royaume-Uni à l'AELE et à l'Espace économique européen (EEE) permettrait d’obtenir une nouvelle relation entre le Royaume-Uni et le marché unique.

Le CSEE estime que les négociateurs UE-Royaume-Uni devraient par conséquent entamer ces discussions préparatoires dès que possible et inclure un chapitre complet sur la coopération universitaire dans l'accord pour la relation future, qui doit être accepté d’ici octobre 2018.

En effet, le Congrès des syndicats britanniques (TUC), la CES et les dirigeant(e)s des entreprises de l'UE demandent « une progression urgente dans les négociations du Brexit ».

Pour lire la déclaration du CSEE sur le BREXIT, cliquez ici.