Pays-Bas : le secteur de l’enseignement secondaire exprime ses revendications

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Suite à la série de grèves organisées dans l’enseignement primaire, c’est au tour de l’enseignement secondaire de lancer son mouvement de protestation.

Alors que des actions de mobilisation sont toujours en cours dans l’enseignement primaire (le personnel enseignant de ce secteur a repris le flambeau dans le sud du pays et partira en grève le 13 avril 2018), les pressions qui pèsent sur le personnel de l’enseignement secondaire ne cessent de s’intensifier.

Le syndicat AOb explique que, face à une pénurie d’enseignant(e)s qui ne cesse de gagner du terrain, principalement en raison des bas salaires et de la charge de travail élevée, la priorité a été donnée au secteur de l’enseignement primaire. Toutefois, les enseignant(e)s du secondaire ont également commencé à se mobiliser. Leur problème principal est la charge de travail, sans pour autant occulter le gel des salaires appliqué depuis un bon bout de temps. Selon AOb, un tiers des jeunes enseignant(e)s qui entament une carrière dans l’enseignement secondaire abandonnent la profession au cours des 5 premières années. Un quart des enseignant(e)s du secondaire souffrent d’un burn-out ou de stress lié au travail. Des négociations sont en cours depuis longtemps mais n’ont jamais abouti à une quelconque convention collective.

Aux côtés de plusieurs autres syndicats de l’enseignement, AOb réclame une réduction du nombre d’heures d’enseignement effectives ainsi qu’une augmentation salariale de 3,5 %. Pour sa part, l’organisation des employeurs juge cette revendication « irréaliste », ne proposant qu’une augmentation d’environ 2 % et écartant toute discussion à propos de la réduction des horaires et de la charge de travail.

Conclusion, le 29 mars 2018, les syndicats ont organisé leur première manifestation à l’occasion du congrès des organisations d’employeurs de l’enseignement secondaire (VO Raad).