Pays-Bas : action syndicale dans le secteur de l'enseignement primaire - « Je mérite plus »

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Ce matin du 27 juin 2017, pour la première action, au moins 90 % des écoles primaires aux Pays-Bas ont commencé la journée une heure plus tard. Le personnel de l'enseignement primaire a en effet consacré la première heure de travail à des réunions ou autres tâches administratives normalement effectuées en dehors de leur temps d’enseignement. L'après-midi du même jour, toutes les écoles ont envoyé des délégations à la Haye pour se joindre à une manifestation et remettre aux autorités néerlandaises la Pétition Appel pour des salaires décents et une réduction de la charge de travail.

Du fait de la décentralisation, des contextes politique et économique difficiles, et de l'absence d'investissement dans l'éducation, l'autonomie et le statut de la profession enseignante aux Pays-Bas ont considérablement souffert au cours des dernières décennies. Les enseignant(e)s, et tout particulièrement les jeunes enseignant(e)s, ont dès lors tendance à quitter la profession, qui n’attire par ailleurs que peu de professionnel(le)s. Les écoles des Pays-Bas connaissent des pénuries d'enseignant(e)s et recrutent des enseignant(e)s non qualifié(e)s. Ces tendances mettent en péril la qualité de l'éducation. Pour faire entendre davantage la voix des enseignant(e)s, les syndicats de l’éducation, les organisations d'employeurs et les dirigeant(e)s des établissements scolaires ont formé « PO-front »

Liesbeth Verheggen, Présidente de l’AOb, explique « notre première action générale est axée sur le slogan #ikverdienmeer (« Je mérite plus »). Elle doit constituer le début d’actions plus étendues, à moins que notre gouvernement propose des améliorations de salaires et de la charge de travail ».

Cette action se déroule en parallèle avec la campagne de la CES visant à obtenir une augmentation de salaire pour les travailleurs en Europe. La semaine dernière, en collaboration avec la FSESP, le CSEE a appelé à une action médiatique forte pour faire comprendre qu’il est temps pour notre reprise, et que la restauration du dialogue social et de la négociation collective est capitale pour contrer les inégalités de richesses et de salaires et offrir à tous une éducation de qualité.