EFP et apprentissage de qualité : encore de nombreux défis à relever pour les enseignant(e)s
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Les 4 et 5 mai 2017, 25 expert(e)s de l’enseignement et la formation professionnels (EFP), issu(e)s d’organisations membres du CSEE dans 20 pays européens, se sont réunis à Munich pour une formation intitulée « Des compétences mieux inculquées dans l’EFP ». Il s’agit de la 6e édition de cette formation conjointe, organisée par l’Institut syndical européen (ETUI) à l’attention des expert(e)s en EFP des syndicats de l’enseignement. Cette année, bon nombre des expert(e)s en EFP sont venu(e)s non seulement de pays membres de l’Union européenne/l’AELE et de pays candidats, mais également de pays non membres de l’UE, tels que l’Arménie, la Géorgie, le Kazakhstan, le Kosovo, l’Ukraine et le Tadjikistan.
Les participant(e)s ont discuté des nouveaux défis auxquels doivent faire face les enseignant(e)s et les formateurs de l’EFP et se sont penchés sur la meilleure façon d’inculquer et de fournir les compétences nécessaires, aussi bien pour les étudiant(e)s que pour les enseignant(e)s, et ce dans toutes les formes d’EFP. En ce qui concerne la qualité de l’EFP et de l’apprentissage, de part et d’autre de l’Europe, les syndicats de l’enseignements s’inquiètent, entre autres : du statut en berne de l’EFP, du manque d’investissement dans les systèmes d’EFP, du manque de valorisation des enseignant(e)s, du salaire des enseignant(e)s ainsi que du manque ou de l’absence de dialogue social.
Grâce à la présentation de Albin Malureanu (GEW), les experts en EFP ont pu en apprendre davantage sur les systèmes d’EFP et d’apprentissage en Allemagne ainsi que sur les difficultés rencontrées par les enseignant(e)s à l’heure actuelle. Les participants à la formation ont ensuite visité l’école Berufsschule für Fahrzeugtechnik - Eisenbahn – Fahrbetrieb, une école du secteur automobile qui forme des mécanicien(ne)s de poids lourds, des expert(e)s en vulcanisation ainsi que du personnel des chemins de fer. Le directeur, Joe Lammers, a expliqué la mise en œuvre du système allemand d’apprentissage en alternance et a souligné les avantages d’un apprentissage équitable, payé et de qualité, aussi bien pour les apprentis que pour les entreprises et les établissements d’EFP.
Lors de la seconde journée de formation, Ann Vanden Bulcke, Commission européenne, a présenté les dernières politiques européennes touchant les formateurs et enseignant(e)s de l’EFP, notamment concernant les compétences requises pour l’intégration des réfugié(e)s et migrant(e)s, la numérisation ainsi que l’acquisition des compétences requises par le marché du travail. Les participants ont également eu l’occasion de partager et d’analyser des pratiques fructueuses dans le domaine du soutien aux enseignant(e)s de l’EFP et sur les moyens de relever les nouveaux défis auxquels font face les systèmes d’EFP et d’apprentissage. Ainsi, la Finlande et les Pays-Bas ont partagé leur pratique fructueuse consistant à combiner, pour les migrants, des programmes de qualification professionnelle à un programme d’apprentissage de la langue officielle, tandis que l’Allemagne a fièrement présenté ses écoles d’intégration préprofessionnelle dans lesquelles les réfugié(e)s peuvent, durant deux années, apprendre l’allemand ainsi que d’autres matières étudiées dans l’enseignement secondaire en vue d’être suffisamment qualifié(e)s pour intégrer une école d’EFP avec apprentissage en alternance.